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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

REVENU DES OMBRES 1- Nini

revenu-des-ombrese-1.jpgUn jour de juillet, comme à son habitude, Nini parcourt la route cheveux aux vents, comme elle le fait lorsque la famille est dans leur seconde résidence. Cette route quelle connaît si bien. Cette route si étroite est bordée du côté champs de blé ou d’avoine est parsemée quelques bâtisses. Parfois un maraîcher plante ces pommes de terre. De l’autre côté, le Cher s’étire tel un serpent. Il se cache derrière des buissons de mures et d’orties. Parfois il s’éloigne laissant des prés verts se découvrir. Ils s’animent de vaches ou de chèvres, chevaux, âne. Nini à son pré préféré, elle y va régulièrement, elle y retrouve ses amis. Il y a des coquelicots, des marguerites sauvages revêtent les abords des prés au pied des barbelés. Les clochettes jaunes des coucous longent le chemin séparant les prés du bord de l’eau dormante. Il y a également le colchique se dressant fièrement vers le ciel, malgré sa petite taille. Mère lui avait dit «  si tu touches cette fleur, tu iras dormir avec les grands-parents au caveau. Tu ne nous reverras plus » sagement, Nini n’y touche pas, même pour cueillir une fleur de trop près du colchique. Des iris sauvages avec leurs amis les abeilles et les libellules surplombent la rivière.

Enfant, elle court après les sauterelles, il y a ses amis secrets sur son chemin coutumier. Les chevaux de trait et un âne poitevin sont ses favoris. Dès qu’ils l’aperçoivent, ils accourent vers elle. Les grandes oreilles poilues de Pigalle la caressent à son arrivée ! Avec Violette et Prince, elle rit. Ce sont les câlins d’amis qui se retrouvent. Maintenant, Nini descend toujours les rejoindre, elle s’allonge près d’eux et leur raconte ses rêves, ses joies, ses peines.

Parfois elle favorise une promenade langoureuse sous une pluie douce et tiède. Ses larmes se mêlent à celles du ciel. Sur sa bicyclette bleue ciel, le visage tendu vers le firmament, elle espère voir le paradis de grand-tante Léontine.

De temps en temps un coude d’eau vert bouteille se profile au détour de la route. Seul un petit parapet marque la séparation entre l’eau miroitante sous le soleil de midi, ou brumeuse à la tombée de la nuit. Là, des ombres dansent au-dessus de la rivière. Nini les voit, les regarde, ces inquisiteurs fallacieux, même à travers les arbres sombres du crépuscule, elle a la sensation d’être suivie, par ce monde perçu à travers l’ombre des arbres.

La solitude ne lui pèse pas, tout au moins c’est ce qu’elle aime faire croire. Lorsque, ses parents sont à la campagne, elle est libre, seulement elle n’a pas d’ami. Pas de voisin à part les animaux des cultivateurs. La ferme la plus proche est à un kilomètre !

Pour les enfants de fermier, elle n’est pas des leurs. Penser donc une fille de la ville ! Alors Nini s’est trouvé des amis au milieu des animaux, et dans un monde imaginaire.

Simplement en ville, elle est cloîtrée dans l’appartement. Elle ne doit pas faire de bruit. La propriétaire menace le renvoi de toute la famille. Alors, elle passe ses journées dans son monde à elle, en brodant ou en écrivant des histoires. Elle brode, car elle ne doit pas salir, les cours de dessin sont trop chers, et la peinture fait des tâches partout. Nini espère que l’héritage viendra vite pour se sentir vivre. Ses parents parlent toujours de cet héritage, depuis que grand-mère les a quittés. En attendant Nini ne doit pas, ni faire de bruit, ni salir pour ne pas causer d’ennui à ses parents. Là non plus, elle n’a pas d’ami. Car elle n’a pas le droit d’aller chez des copines d’école. Ce n’est pas à proprement parler l’interdiction d’invitation, cela est plutôt dû à la propriétaire. Si elle va aux invitations de ses copines d’école, Nini devra les inviter et ceci n’est pas possible à cause de la marâtre du dessous ! Sa seule joie, c’est d’aller chez sa sœur. Elle habite tout près, juste le boulevard Thiers à traverser ! Son mari et elle loge dans un studio meublé sans confort. La porte d’entrée donne sur une cour commune. La journée, ils travaillent. Sa sœur arrive à l’heure de la sortie d’école de Nini.- C’est la récréation de Nini. Ces quelques heures de détente lui apportaient quelques joies, avant d’entrer dans la prison du premier étage.

 

C’est pourquoi bien que la maison de campagne fût sans confort, Nini l’aimait, car là au moins, elle est libre. Elle court, chante, danse au son de son électrophone à piles. Il n’a pas d’interdiction ! Elle s’occupe de son petit coin de jardin, un rosier, des liserons, et des renoncules, deux pieds de fraisier, ainsi qu’un petit arbre touffu, un framboisier. Son père  lui a planté un noisetier ! Si bien qu’elle avait son petit domaine, à elle toute seule. Elle pouvait se faire bronzer dans sa chaise longue sans que personne ne lui dise quoique ce soit. Rêver sous son chapeau de paille est sa principale activité, en attendant la nuit pour écrire.

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F
<br /> nini a grand besoin de liberté<br />
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M
<br /> <br /> Oh que oui.<br /> <br /> <br /> <br />