24 Janvier 2015
Ce fils d'un honorable horloger parisien connaît une ascension sociale foudroyante. Anobli sous le nom de Beaumarchais, il incarne mieux que quiconque l'Ancien Régime finissant, avec ses vices, son amoralisme, sa vanité, sa sociabilité et sa joie de vivre.
Génial touche-à-tout, il acquiert une immense fortune et la perd, spécule et vend des armes aux Insurgents américains, mène des missions secrètes au service du roi et écope de la prison, s'attire les faveurs du public avec ses deux écrits majeurs : Le Barbier de Séville et Le Mariage de Figaro, et échappe de peu à la guillotine sous la Révolution, tout cela sans jamais se départir de sa gaieté
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Son habileté d'horloger lui vaut d'entrer à la cour ; ses bonnes manières lui gagnent l'estime de marquise de Pompadour, maîtresse du roi Louis XV.
Bientôt marié à une riche veuve et anobli sous le nom de Beaumarchais, il va incarner mieux que quiconque l'Ancien Régime finissant, avec ses vices, son amoralisme, sa vanité, sa sociabilité et sa joie de vivre.
Génial touche-à-tout, il acquiert une immense fortune et la perd dans d'interminables procès.
Il mène des missions secrètes au service du roi Louis XV puis, en 1775, se prend de passion pour l'insurrection des Treize Colonies anglaises contre Londres. Pour le compte du gouvernement français, il va fournir des armes aux Insurgents américains, contribuant de façon décisive à leur victoire. Pour amorcer l'opération, le ministre Vergennes lui verse le 10 juin 1776 un million de francs (ou livres).
Le 3 juillet 1777, il réunit chez lui vingt-trois auteurs dramatiques mécontents de leur sort et fonde la Société des Auteurs dramatiques. Sous la Révolution enfin, il échappe de peu à la guillotine, tout cela sans jamais se départir de sa gaieté.
À son corps défendant, en disqualifiant le socle moral de la monarchie par ses écrits et ses actes, Beaumarchais a dégagé le chemin de la Révolution plus sûrement que ses aînés Voltaire et Rousseau.