27 Janvier 2015
La pensée est une fleur à cinq pétales
Sauvage elle est petite et bleue
Elle se dresse, couvre, coure, s’étale
Évite les coins sableux pour ces pieds
Cultivée sa couleur peut-être multiple
En haut sont les oreilles de l’ours
Les deux bras sont les disciples
Sa robe en éventail est sa blouse
Le tout est une pensée tendresse
Les bras tendus pour une caresse
La jambe souple plonge
Vers l’accoudoir du songe.
Cette tête souvent printanière
S’élève au dessus de son lit
Ses feuilles vertes l’embellies
Sans florilège, sans manière
Toutes les pensées ont le cœur or
Les pistils bleus en couronne
Sourient à la mignonne
Le cœur en bouton d’or
Les bras tendus vers le papillon
Ou l’abeille si ce n’est le bourdon
Chantent avec le grillon
Les bienfaits de ce don
Il ya aussi la pensée du poète
Pensée légère comme la plume
Fraîche, aérienne comme la brise
Les mots parfois s’enrhument
Leur prison, sont ces bâtons
Qu’ils aiment aveuglément
Ils sont noirs, bleus, gloutons
Avec eux la liberté du boniment
Sa pensée peut être libertine
Mais aussi pleine d’ardeur
Parfois l’éclat du pourfendeur
Alors point de badine.
Une cause il l’a consume
Petites ou grandes il assume
La pensée du poète s’écrit,
Se clame, se lit, se prescrit
La pensée il la respire,
La hume à toute saison.
La couche, la transpire
Avec ses mots et sa raison.
Monique Isope Macalou
5 octobre 2010