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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Madeleine Delbrêl : le discernement d’une vocation apostolique

Intellectuelle, artiste, poète, Madeleine Delbrêl est une écrivaine née. Sa conversion la conduit pourtant sur un autre chemin, celui du travail social.

Madeleine Delbrêl : le discernement d’une vocation apostolique

Si la conversion de Madeleine Delbrêl est un éblouissement, elle se produit à l’une des périodes les plus difficiles de sa vie. Après le départ de Jean Maydieu, la voici confrontée à des difficultés familiales : son père, caractériel, devient quasiment aveugle et les relations entre ses parents se dégradent. Épuisée, la jeune fille part plusieurs mois en maison de repos. Quand elle sort de cette crise à l’automne 1925, elle entre comme cheftaine de louveteaux dans la troupe scoute de l’église Saint-Dominique, sa paroisse située près de Denfert-Rochereau. C’est là qu’elle rencontre l’abbé Jacques Lorenzo, vicaire et aumônier des scouts qui sera son accompagnateur spirituel jusqu’à sa mort brutale en 1958. Doté d’un zèle apostolique, le père Lorenzo anime un groupe dans lequel Madeleine étudie les Actes des Apôtres. Elle a besoin de comprendre et lit de manière éclectique Thérèse d’Avila, Jean de la Croix, Bossuet, Thomas d’Aquin, Mauriac, Claudel, et même Cocteau… Elle acquiert ainsi une culture religieuse et spirituelle assez exceptionnelle pour une laïque de son époque. Toute sa vie, elle aura le souci de se former et manifestera un instinct sûr de la foi chrétienne tout en se défendant d’être une théologienne.

Pendant ces années, Madeleine s’interroge sur sa vocation. Que faire : entrer au Carmel ? Elle choisit de rester dans le monde afin d’y travailler pour Dieu. Musicienne, artiste – elle prend des cours de dessin à l’Académie de la Grande Chaumière près de Montparnasse – Madeleine écrit depuis longtemps des poèmes. Le 18 juillet 1926, elle reçoit pour son recueil intitulé La Route le prix Sully Prudhomme. La voie semble ouverte vers une carrière littéraire. Mais elle y renonce et devient assistante sociale pour vivre l’Évangile « au coude à coude » avec les pauvres. Lorsqu’un centre social paroissial à Ivry-sur-Seine a besoin de collaboratrices, le départ est décidé. Le 15 octobre 1933, en la fête de sainte Thérèse d’Avila, Madeleine et deux autres compagnes franchissent l’actuel périphérique. Un court trajet pour un déplacement culturel radical : au nom de leur foi en Jésus-Christ, ces laïques s’installent pour toujours en pleine banlieue communiste. Par leur choix de rester célibataires et de mener une vie en commun, elles veulent vivre leur vocation de baptisées de manière radicale. D’autres compagnes viendront par la suite s’agréger à leur groupe appelé « La charité » puis « les équipes Madeleine Delbrêl ». Quatre ans après leur arrivée à Ivry, Madeleine témoigne de leur expérience dans un texte imagé, « Nous autres gens des rues ».

Texte  : La rue, lieu de notre sainteté

« Il y a des gens que Dieu prend et met à part. Il y en a d’autres qu’il laisse dans la masse et qu’il ne «retire pas du monde». Ce sont des gens qui font un travail ordinaire, qui ont un foyer ordinaire ou sont des célibataires ordinaires. Des gens qui ont des maladies ordinaires, des deuils ordinaires. Des gens qui ont une maison ordinaire, des vêtements ordinaires, ce sont les gens de la vie ordinaire. Les gens qu’on rencontre dans n’importe quelle rue.

Ils aiment leur porte qui s’ouvre sur la rue, comme leurs frères invisibles au monde aiment la porte qui s’est refermée définitivement sur eux.

Nous autres gens de la rue, croyons de toutes nos forces, que cette rue, que ce monde où Dieu nous a mis est pour nous le lieu de notre sainteté.

Nous croyons que rien de nécessaire ne nous y manque, car si ce nécessaire nous manquait, Dieu nous l’aurait déjà donné. »

L’éblouie de Dieu. Les plus beaux textes de Madeleine Delbrêl, Nouvelle Cité, septembre 2019, p. 15

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