Teindre, le av melakha de tsovéa, est interdit le Chabbat et comprend des activités consistant à ajouter de la couleur à quelque chose pour améliorer son apparence. Peindre, colorer et teindre sont tous des exemples de tsovéa.
De nombreuses activités liées à l’alimentation devraient apparemment être interdites dans le cadre de l’interdiction de tsovéa. Par exemple, mettre un sachet de thé dans de l’eau chaude change la couleur de l’eau. En effet, certaines autorités soutiennent que cela peut être un problème et suggèrent qu’au lieu de mettre le sachet de thé dans l’eau chaude, on verse plutôt l’eau chaude sur le sachet de thé, ce qui a moins l’apparence de chercher à colorer l’eau.1 La plupart des autorités halakhiques, cependant, soutiennent que la coloration des aliments n’est pas un problème de tsovéa,2 car la coloration qui se produit est fortuite, contrairement à tsovéa dans le Mishkane où les tissus étaient teints d’une couleur spécifique. Toutefois, lorsque la nourriture est colorée intentionnellement, comme lors de la décoration d’un gâteau, cela peut être un problème de tsovéa.3
On ne transgresse l’interdiction biblique de tsovéa que lorsque la coloration est faite d’une manière durable à travers laquelle elle s’estompera pas ou ne sera pas facilement effacée.4 Si elle disparaît ou s’efface facilement, c’est une transgression d’ordre rabbinique. Les cosmétiques pour femmes en sont un exemple classique. Le fard à joues, le maquillage et le rouge à lèvres5 s’estompent peu de temps après leur application et sont faciles à essuyer,6 ce qui signifie que leur application le jour du Chabbat est une interdiction rabbinique.7 Le Talmud et le Choul’hane Aroukh ne disent pas combien de temps la coloration doit durer avant de se décolorer pour être considérée comme une transgression biblique par opposition à une transgression rabbinique. Selon certaines autorités, il suffit que la couleur dure jusqu’à la fin du Chabbat,8 tandis que d’autres tiennent qu’elle doit durer plus longtemps.9 Il existe certains produits cosmétiques qui peuvent être appliqués le Chabbat et il faut consulter un rabbin pour déterminer quels produits sont autorisés le Chabbat.
Le Choul’hane Aroukh Harav10 soutient que tsovéa peut être un problème même lorsque l’on n’a pas l’intention de colorer quelque chose, et même lorsque la coloration n’est pas souhaitée. Par conséquent, si une personne a les mains sales, elle doit d’abord en laver la saleté avant de s’essuyer les mains sur une serviette, car autrement la serviette se colore à partir de ce qui se trouvait sur les mains. Le raisonnement11 est que dans le processus de fabrication des serviettes, celles-ci sont généralement teintes et que même quand on les colore d’une manière indésirable, cela a l’apparence de l’acte ordinaire de tsovéa. On peut toutefois utiliser un chiffon destiné à nettoyer la saleté. On peut, de la même manière, permettre l’utilisation de serviettes jetables. D’autres autorités, cependant, disent qu’il n’y a jamais de problème de tsovéa dans ce cas, car on ne fait que salir la serviette, et non pas la colorer.12
Tsovéa dans le Mishkane
La laine devait être teinte pour être utilisée comme rideaux et tentures.
Activités courantes à éviter
- Colorier une image
- Essuyer les éclaboussures de nourriture avec une serviette de qualité
- Mettre du maquillage