26 Août 2020
La Côte d’Ivoire vit depuis quelques jours des manifestations parfois violentes. Ces personnes protestent contre le 3e mandat du président Alassane Ouattara. Dans cette situation, comme dans les crises passées, des Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire peuvent être pris à partie. C’est pourquoi Des OSC tirent sur la sonnette d’alarme afin qu’on puisse prévenir le pire. Déclaration !
La Côte d’Ivoire, pays voisin, depuis quelques semaines vit une crise politique majeure. Elle se manifeste par un débat très tendu, des positions antagoniques, une montée fulgurante des conflits communautaires dont ce pays a été le théâtre il y’a quelques années. Malheureusement, la cristallisation des contradictions sociales et politiques se déportent déjà sur le terrain de la violence dans la rue dans plusieurs localités. Il est à déplorer plusieurs morts, des nombreux blessés et des dégâts de biens matériels.
Conscient de notre destin commun matérialisé par des interrelations sociales et économiques ainsi que le partage d’organisations sous régionales, nous tenons à nous incliner sur la mémoire de toutes les victimes.
Cette nouvelle crise vient rappeler à l’opinion la fragilité du tissu social en Côte d’Ivoire et la nécessité pour les organisations sous-régionales, régionales et internationales d’intervenir dès maintenant afin de ramener la quiétude et la paix en prévalant un conflit beaucoup plus grave.
Les signaux actuels émis par les sanglants affrontements dont certains sont à caractéristiques ethniques dans ce pays frère nous rappelle un houleux passé récent qui a occasionné tristesse et désolation.
Malheureusement, comme il y a environ une décennie, une politique similaire en Côte d’Ivoire s’était portée sur le terrain communautaire avec des agressions contre des citoyens ressortissants de l’espace UEMOA. Il est donc urgent pour la société civile de mener le plaidoyer nécessaire afin d’éviter les amalgames et leurs corollaires de violences contre les Burkinabè et toutes les communautés étrangères en Côte d’Ivoire.
C’est l’occasion pour nous d’attirer l’attention du Président du Faso, Rock Marc Christian kabore, et du Gouvernement Dabire sur :
les conséquences fâcheuses que pourraient avoir la crise en gestation sur nos compatriotes résidents en Côte d’Ivoire.
la nécessite d’entreprendre les actions diplomatiques adéquates pour la protection de nos compatriotes en terre ivoirienne.
C’est aussi l’occasion d’appeler les compatriotes résidents en Côte d’Ivoire et les organisations de Burkinabè reconnues en terre ivoirienne à éviter de s’immiscer dans la politique interne de ce pays qui relève de sa souveraineté.
Ouagadougou, le 24 août 2020
Ont signé :
- Réseau des Organisations de la Société Civile pour la Démocratie (RESOCIDE)
Siaka Coulibaly
Convergence Citoyenne et Panafricaine (CCP)
Ousmane SO
Alliance pour la Défense de la Patrie (ADP)
Abraham BADOLO
Depuis un moment en Côte d’Ivoire, des violences verbales et physiques à caractère xénophobes et haineux se tiennent à l’endroit de certaines communautés étrangères vivant en Côte d’Ivoire. Ces actes sont équitants et le le Mouvement N23, Mouvement de la société civile burkinabè de défense des droits de l’Hommes et des peuples en Côte d’Ivoire appelle à sa cessation. Déclaration !
Le Mouvement N23, Mouvement de la société civile burkinabè de défense des droits de l’Hommes et des peuples en Côte d’Ivoire constate que depuis quelques semaines des violences verbales et physiques à caractère xénophobes et haineux se tiennent à l’endroit de certaines communautés étrangères vivant en Côte d’Ivoire.
En rappel l’effervescence suscité par la situation sociopolitique en côte d’ivoire a accru, depuis bientôt plusieurs semaines des appels à la haine, à la violence, aux meurtres contre les étrangers vivant en Côte d’ivoire, postés sur les réseaux sociaux.
En effet les mouvements suscités ça et la suite à la situation socio politique en cote d’ivoire ont entrainé la résurgence des attaques ciblées contre certains groupes de non ivoiriens vivant en Côte d’ivoire.
Ces attaques et appels à l’incitation à la violence physique, verbale et des biens contre les étrangers sont extrêmement graves et inquiétant.
Pour étayer nos propos nous présentons ces éléments de faits :
• Des vidéos en ligne de M. Gilles TAHIRO alias DON GIOVANNI appelant manifestement à la haine et à l’assassinat de groupe de personnes pour leur origine étrangère. C’est le lieu de féliciter les autorités judiciaires ivoiriennes notamment le procureur de la république pour avoir entrepris de diligenter une enquête à l’encontre de M. GILES TAHIRO alias DON GIOVANI suite à la plainte que le mouvement N23 a initiée.
• A Daoukro, Bonoua, Sikensi et Divo pour ne citer que celles-là, les mouvements de marches ont conduit à des violences physiques, au saccage de commerces et autres entreprises appartenant à des ressortissants présumés étrangers.
Vu donc ces agissements contraires à la libre circulation et établissement des personnes et de biens dans l’espace CEDEAO,
Vu la nécessité de renforcer l’intégration sous régionale,
Vu la volonté de toutes les communautés voulant vivre en paix avec leurs frères ivoiriens
Vu le climat de sécurité fragile dans l’espace UEMOA et CEDEAO du au terrorisme,
Le mouvement N23 :
1- Appel à la cessation de tous ces appels à la haine, de violence, de manipulation envers les communautés étrangères.
2- Interpelle les plus hautes autorités ivoiriennes, la CEDEAO, l’UEMOA, l’ONU, les organismes des Droits de l’homme et toutes les chancelleries accréditées en Cote d’ivoire à prendre aux sérieux tous ces signaux annonciateurs de conflits communautaires provoqué et suscité par des ennemis de la paix et de stabilité en mettant tout en œuvre pour protéger les communautés étrangères qui vivent en Cote d’ivoire et qui n’aspirent qu’à vivre dans un pays de paix, de stabilité.
3- Demande aux autorités gouvernementales ivoiriennes de prendre les mesures sécuritaires appropriés en vue d’assurer la sécurité des biens et des personnes étrangères.
4- Lance un appel à toutes les communautés étrangères à se démarquer de toutes les activités politiques ivoiriennes pour lesquelles elles ne sont pas concernées. Il demande à ces communautés de s’abstenir de tout recours à la violence en représailles aux agressions dont elles pourraient faire l’objet en se référant aux autorités ivoiriennes, en qui nous faisons entièrement confiance.
5- Le Mouvement N 23 rend hommage au vaillant peuple ivoirien, épris de paix, d’hospitalité, qui sait mettre en œuvre les enseignements de Feu Felix Houphouët BOIGNY, père de la Nation qui a toujours prôné le dialogue, l’amour, la concorde et le vivre ensemble.
Que Dieu bénisse nos frères et sœurs ivoiriens pour leur hospitalité légendaire et toutes les communautés étrangères vivant en Côte d’ivoire, notre chère patrie.
Fait à Abidjan le 25 Août 2020
Le Président
M. Moumouni POGRAWA