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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Un jour d’orage

Un-jour-d-orage.jpg

Une douche rapide, un rasage non moins rapide, le pantalon de la veille enfilé, et c’est une chemisette blanche pendue dans l’armoire, qui fait l’affaire. Il n’a pas le temps de choisir. Enfin, il met ses sandales du pays. Et hop ! il descend quatre à quatre les étages, pas le temps d’attendre l’ascenseur.

Le ciel est lourd, des nuages tristes gris surplombent la ville. Cela ressemble aux prémices d’un temps orageux. Pascal prend son petit déjeuner au restaurant, disons plutôt qu’il avale ses tartines beurrées recouvertes de confiture de fraise, et son verre d’orange pressée.

Pascal n’est pas très bien réveillé, sa nuit a été courte. Cependant, il est tout de même à l’heure au rendez-vous. Il attend David à la terrasse de l’hôtel. Là, enfin, il patiente, son ami va arriver ! Il  regarde sa montre. Il est malgré tout légèrement en retard. Se dit Pascal. Au bout d’une demi-heure, l’inquiétude le gagne David viendra-t-il ? Il est peut-être tout simplement en retard.

En attendant son nouvel ami, il se remémore sa première soirée dans la ville. La veille ils ont fêté l’anniversaire de Claudine, une jeune femme inconnue de David. C’est une Rouennaise.

Des images remontent dans sa mémoire. Il sourit à ce souvenir de la nuit. À Leur sortie du cinéma, une farandole les a happés. Ils ont été transportés avec David. Son ami lui, tenait le coup. Il devait en avoir l’habitude ! pensait-Pascal. Mais lui, ce matin, il a la gueule de bois !

En passant devant l’accueil, il avait pris machinalement l’Ouest-Normandie. Alors, pour tuer le temps,  il parcoure les pages, en commençant par la dernière page, celle des spectacles et du sport. C’est un bon moyen de connaître la région. Pense-t-il. Arrivé à la première page, l’article fait l’effet d’une bombe !, il attire son regard, des manifestants bloquent l’entrée et la sortie de la Préfecture. L’adjoint du préfet lance un appel…. Cette information somme toute est tout à fait ordinaire en France. Pense Pascal. Il se souvient des infos, qu’il suivait avec délice depuis son île. Cela n’a rien d’extraordinaire. Il est bloqué dans les embouteillages à cause de la manif. Se persuade-t-il

 Soudain, toujours émoustillé par la perspective d’en être témoin, il se dit. Je vais vivre sur place, ce que je voyais aux infos. C’est géant. Il est tout heureux. Il va raconter à sa mère dans la prochaine lettre. C’est pour cela que David est en retard. Toutefois son regard fut stoppé sur la photo de la Une. L’adjoint du préfet ressemble à David en plus âgé. Intrigué, il lit les noms sous la photo et….au centre au côté du Préfet Monsieur Basilux  Louis ! Ce fut une surprise de taille ! Ce doit-être un homonyme... se rassure Pascal. Et si…ce serait trop extraordinaire se dit-il. Maintenant il comprend, si c’est son père, David ne viendra pas, car il doit-être inquiet. Si bien, la curiosité et l’inquiétude le submerge. Et si c’était bien le père de David!...Pascal lit l’article en entier, c’est une manifestation de paysan. Ils exigent une augmentation du prix du lait, et de la viande !

Pascal s’interroge. Que doit-il faire ? Que peut-il faire ? Ils n’ont pas échangé leurs numéros de téléphone ! À ce moment, le serveur s’approche et lui donne un papier. Pascal croit que c’est la note.

Combien vous dois-je ? interroge-t-il sans lire la feuille

Trois Euros Monsieur ! mais je vous apporte un message de votre ami. Pour des raisons familiales il sera en retard. Il vous demande de l’attendre vers midi à la terrasse et de le rappeler si cela ne vous convient pas.

Il vous a laissé un numéro pour le joindre ?

Quel étourdi ce serveur! Bien sûr, puisqu’il doit le rappeler pour confirmer leur rendez-vous! En fait, Pascal est tellement, surpris qu’il n’avait lu, que le début du message ! Sur la note est inscrite la réponse à la question ! Il remonte dans sa chambre et veut téléphoner à son copain. Hélas ! son portable est déchargé ! Il doit utiliser le fixe sur la table de nuit !

Tout va mal aujourd’hui. Fulmine ce brave Pascal.

     Il avait oublié de le charger. Décidément je ne pense à rien . se dit-il rageusement.

Heureusement, il y a ce foutu téléphone fixe dans cette chambre. Il n’est pas direct, mais au moins, il fonctionne ! s’esclaffe nerveusement Pascal.

Ben, zut, alors, voilà que je parle tout seul maintenant ! Réalise-t-il.

Il met son mobile à charger. Puis, appelle pour confirmer à David leur rendez-vous.

Résultat, il commande une table pour deux repas « du pays » sur la terrasse. Enfin tout s’arrange. Ils vont déjeuner ensemble et faire leur visite prévue, sauf qu’ils n’iront pas voir les bateaux, car ils ont rendez-vous à l’échoppe de Sidonie. Pour tuer le temps il s’allonge tout habillé sur son lit et regarde la télé. France 3. Les émissions françaises diffèrent légèrement de la Réunion. Constate-t-il.

Enfin ! Midi arrive, il s’installe à la table sur la terrasse et attend inquiet son ami. Il a oublié un détail de taille, il a invité, sa nouvelle copine, Claudine, à la terrasse du restaurant !

Bonjour Pascal

     Une voix féminine enjouée lui fait lever la tête. Soudain il se souvient. Cette nuit, ils ont fêté  l’anniversaire de cette fille ! Et, il lui revient à l’esprit, qu’il l’avait invitée! Très embarrassé, il installe la jeune fille et  va voir le serveur pour faire rajouter un couvert ! Il se rassoit. le serveur en ajoutant un service demande

Monsieur ?

Que voulez-vous Claudine ? un apéritif ?

Coca-colas ! répond Claudine

Pour moi se sera un punch-coco !

Votre ami sera là ? demande la jeune fille

Oui, il est retardé pour un problème de famille.

Ah bon !  Il est marié ?

Non, mais des problèmes de famille tout de même.

Réplique Pascal vexé.

Il ne faut pas vous formaliser, ce n’était qu’une demande d’info, pour ne pas commettre d’impair à son arrivé. Se justifie Claudine

Ah bon ! Pascal est soulagé

Alors, c’est super, on va bien s’amusé. Continue spontanément la jeune fille.

Vous êtes en vacances ?

Oui, mais je suis à Rouen, chez ma mère. Elle est si fatiguée.

Que faites-vous dans la vie ?

J’étudie aux beaux-arts de Bordeaux, et c’est ma dernière année. Je reviendrai à Rouen après mes études, ou bien j’irai à Paris, si ma mère va mieux. Et vous que faites-vous à Rouen ?

Je commence le premier juillet comme dessinateur publicitaire. C’est mon premier emploi.

D’où êtes-vous ?

Tampon, dans le canton de Saint-Pierre à la Réunion

Wooahahahaha ! tu viens de loin pour travailler ici !

J’ai réussi à un concourt

Formidable, c’est géant on va…….

Tiens ! Tiens ! On n’est pas seul, à ce que je vois La voix enjouée de David coupe les échanges.

Tu reconnais Claudine j’espère !

Bien sûr elle était la reine de la fête cette nuit. Répond David en lui serrant la main

Elle partage le repas avec nous !... à ce que je vois . Interroge David

Cela ne te dérange pas ? s’inquiète Pascal.

Nullement ! Au contraire plus il y a de fou, plus on rît. N’est-ce pas Claudine ? répond David faussement enjoué.

Vous nous accompagnez pour la visite également ? Claudine opine de la tête, souriante.

Pascal, voici le programme de la soirée. Nous visiterons « l’Aître, » ce bâtiment hors du commun. Cela vous convient-il, Mademoiselle ? Car pour les normands, ce lieu est très important historiquement. Mais, il rappelle une sinistre époque.

C’est ce que nous avions convenu cette nuit, car elle est passionné d’histoire. Intervient Pascal

Alors tant mieux, plus il y a de fous plus on rit répète- David mi-amusé, mi—inquiet.

***

Après un repas bien arrosé, le trio se met en route. Cependant David est inquiet, il n’a pas cet entrain habituel. Le fait, que les jeunes gens se découvrent, personne ne s’aperçoit, du tourment intérieur de David. C’est leur première sortie ensemble. Ils n’iront pas à la FNAC ! Avant de rejoindre ses nouveaux amis, David est allé chercher son IPhone. Il le garde dans sa poche, prêt à répondre. Il est si préoccupé, qu’il n’aperçoit pas l’intrigue amoureuse, qui se dessine sous ses yeux.

Ils arrivent aux abords de l’Aître Saint Maclou. Le ciel est sombre, il fait légèrement frisquet. Les feuilles des arbres tremblent, et le son de leurs frissonnements est à l’unisson de l’air ambiant…

C’est heureux les paysans vont devoir rentrer plutôt pour leurs bêtes. Il semblerait qu’il va avoir un gros orage ! calcule David à haute voix

Comment peux-tu dire cela David?

S’exclament les deux jeunes gens !

Regardez le ciel, les nuages sont de plus en plus gros, et ils sont rosés. C’est clair on ne pourra pas allez voir les bateaux tout à l’heure , même si nous en avons le temps!

Mais à cause de votre, heu… de ton retard tu l’avais annulé.

Ha ! c’est juste excusez-moi. Je suis perturbé en ce moment.

Ce que David ignore, c’est que Pascal avait lu l’article du journal le matin même.

Il nous faut rentrer alors ! conclut Claudine

 

Des éclairs vrillent le ciel. L’orage tonne, une pluie battante s’abat sur Rouen. Les jeunes gens courent se réfugier dans l’Aître.

Aitre-St-Maclou.jpg

 

Nous visitons l’Aître comme prévu, ainsi nous sommes à l’abri. À la sortie se sera peut-être fini, les orages çà ne dure pas. Ordonne David en soupirant silencieusement.

L’histoire de l’Aître est terrifiante, mais unique dans le monde. Nos deux Rouannais écoutent passivement les explications d’un guide vocale. Tandis que Pascal est subjugué par les fresques murale et picturale. Une voix féminine venant on ne sait d’où, sert de guide aux visiteurs.

« L’Aître existe depuis 1253. Il est situé en avant de l’église au centre de la paroisse. Seulement il y eut la peste noire entre 1521-1522. Il a fallu augmenter la capacité du cimetière en construisant tout autour, trois galeries sont surmontées d’un comble à usage d’ossuaire. Puis au XIIème siècle fut construit un bâtiment, fermant la cour du cimetière. Une école s’y ouvrit. C’était la vocation première de la paroisse Saint Maclou………..Il y a de magnifiques sculptures…. ».

Les jeunes gens sont pressés de sortir. Le soleil est revenu. Le téléphone de David sonne. Dans son angoisse et sa fébrilité, il saisit son I Phone. Il lui échappe des mains, Pascal le rattrape au vol, et le tend à David. Il répond précipitamment.

Sans crier gare, David explose de joie, les bras au ciel, il saute, l’appareil lui échappe une nouvelle fois des mains. Claudine le rattrape au vol.

Père n’a plus de problème, les manifestants sont rentrés chez eux ! La larme à l’œil il va pour ajouter quand…

Il est seize heures nous avons le temps de déguster une crêpe, nous allons fêter ce bonheur retrouvé.

Oui Claudine ! Font en chœur les jeunes gens.

Ils sont près de la FNAC, ils hésitent entre la terrasse avec la dégustation d’une crêpe accompagné du cidre et la FNAC pour acheter un livre. Ils décident de profiter du soleil. David s‘inquiète :

Pascal que penses-tu de cette visite macabre ?

C’est horrifiant, malgré tout intéressant. Compte tenu des années et cette révolution Française qui n’a pas respecté ce lieu, c’est un vrai miracle qu’il soit dans cet état. Merci de me l’avoir fait visiter un jour d’orage. J’ai beaucoup apprécié les artistes inconnus qui ont sculptés ce chef d’œuvre.

Que penses-tu de ces crêpes au calvados ? S’enquit Claudine

Un vrai délice avec le cidre çà vous met en forme pour le reste de la journée ! répond Pascal à Claudine. Il est tout guilleret ce cher Pascal. Pense David souriant

Maintenant nous allons chez Sidonie, voir ce qu’elle propose pour les jeunes filles. Commande David. Claudine intriguée demande

Qui-est-ce ?

Une femme d’un certain âge, tout à fait dans le coup, nous l’avons aidé hier.

Ah oui ? s’étonne Claudine

David raconte la poursuite, l’arrestation, la visite au commissariat qui a permis de rencontrer Sidonie. Il conclut.

Ce n’est pas très important, mais elle nous a invités dans son échoppe pour nous remercier. À propos, Claudine tu pourrais me conseiller pour ma petite amie ?

Elle à quelle âge, dans quelle activité est-elle ?

Linda est lycéenne, elle va passer son bac et elle se destine à la protection animale.

Comme toi alors. Vous allez- vous compléter, S’étonne Claudine. C’est rare de genre de rencontre.  De dit-elle.

Pascal se sent de trop, il n’y en a plus que pour Linda, la belle inconnue ! Heureusement, ils arrivent à la fameuse échoppe. Sidonie les accueille chaleureusement. Quand elle vit Claudine, ce fut le coup de foudre entre les deux femmes. David fait les présentations, puis ils papotent allègrement d’un sujet à l’autre autour d’une tarte aux pommes normande et d’un café-calva. Ils continuèrent la soirée dans l’arrière-boutique. La vendeuse de Sidonie restant au service de la clientèle. Une part lui est porté à la caisse, hors de la vue des clients.

 

 

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F
<br /> une bonne journée tout de même<br />
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M
<br /> <br /> Oui, heureusement. Merci<br /> <br /> <br /> <br />