22 Septembre 2018
Tombe la pluie
Tristesse quand tombe la pluie,
Le sol goudronné reluit
En se cachant sous le parapluie.
Les souvenirs meurent d’ennui.
Bien qu’il ne fasse pas nuit,
Le ciel sombre glisse sans bruit.
La belle de nuit s'épanoui
Elle ondule, au gré du vent
Ainsi elle évite le cambouis.
D’une voiture vrombissante
Sans savoir-vivre tonitruante
De surcroît elle est puante
Avec son air de fille inouïe
Elle se délecte pour un oui
Qui ne fait pas une ouïe,
Mais banalement en jouit.
Seule son odeur se réjouit
De la vie de cette inouïe.
froide, et sombre cette pluie
Elle lave c’est gratuit
Le ciel gris triste conduit
La nuit arrive elle ne s’enfuit
Elle n’a pas de sauf-conduit
La fraîcheur ferme son circuit.
Alumacom
18 décembre 2017
Un rêve curieux et sublime
Ce rêve me promène
Du printemps sans gêne
A l’été délicat de Jérusalem
Puis l’automne et son diadème
Enfin l’hiver et ses emblèmes
De ma jeunesse sans problème
Je rêve, oui je rêve d’une crème glacée
De fraise et de vanille émincée
Couchée sur un lit froncé
De macarons rose et café glacé
Ce n’est pourtant pas la panacée
Je la savoure, la délecte sans problème.
La dentelle de l’abat-jour
Renvoie à ce doux rêve d’un jour
La rosée s’efface avec le jour
Pour que ce soit plus court
La fleur du ciel parcourt
La destinée sans discours.
La nuit flirte avec la lune
Le nez en l’air humant la brume.
Le maréchal ferrant frappe l’enclume.
Le pêcheur enlève l’écume.
Les étoiles filent et fument
Les souvenirs s’exhument.
De cet amour né l’histoire du nu,
La galaxie des poètes rêve aux nues,
Elle entraîne son armée d’ingénue,
Notre regard s’y promène sans retenue,
Cherchant infatigablement son contenu,
Sans y être vue, ni reconnue.
Dans ce songe la sève de deux corps
Prend un tournant brûlant d’effort
Ils y trouvent le grand confort,
Dans ces nuages moelleux blanc et or
Ils ont la récompense du réconfort
Dans cet immense océan d'or.
Je m'abandonne au soleil,
Sur la plage des merveilles
Les yeux fermés s’émerveillent.
Puis à l'aube enfin je m'éveille
Le feu des caresses s’enraye
Dans les songes du sommeil
Au réveil tout disparaît, je suis endeuillé.
De ces vagues rêveuses imprégnées
Du guide de la destinée ensoleillée,
De cet amour unissant l’effeuiller
Au divin plaisir de l’estampillé
Du large infini du fruit de la veillée.
Monique Isope Macalou
Juin 2009
115
Un jour fût l’envie
Dès le premier jour fut l’envie,
Où, la première fois je devis,
Par la grâce la vie j’entrevis.
Prudence aurait dû être mon nom,
Prudence fut ma ligne du non,
Prudente d’une imprudence sans nom.
Cette aube prétentieuse,
Se voulait précieuse
D’une éternité précautionneuse.
Ce premier jour fut Noël
La prudence eût été rédactionnelle
Seulement rien n’était fonctionnelle.
Hé oui ! ce fameux jour de Noël
L’exceptionnelle n’est pas exceptionnel
Puisque chaque année il y a Noël.
Alumacom
25 décembre 2015
Pire que l’ennui
Pire que ma propre mort
À m’en faire mille et un soucis
C‘est attendre.
Attendre quoi, qui, où, comment ?
Cette question lancinante
Cruelle, puisqu’elle est l’obsession,
De ce que serait notre vie sans cette question.
La cruauté de ce que nous voudrions être
Et ce que nous sommes.
Également ce que nous rejetons
Ce bonheur n’est pas ce qui est visible
Mais l’ombre de notre Moi.
Enfin il y a cette question D.ieu.
Qui est-il ?
Cette force invisible qui nous mène,
Où nous mène-t-il ?
Il est si puissant, qu’il nous emmène :
Là où il veut que nous allions.
Si nous allons là où il veut,
Nous ne sommes pas libres alors ?
Et pourtant, se laisser guider,
C’est découvrir son amour pour nous.
Cette force qui nous pousse à vouloir le découvrir.
Comment s’appelle-t-il ? C’est un minimum.
Là aussi c’est compliqué.
On nous dit il y a un seul D.ieu.
Seulement il y a une multitude de Nom.
Il y a ceux qui m’interpellent, pourquoi ?
Je ne sais ils m’attirent sans savoir pourquoi,
Je n’ai aucune raison particulière,
Et pourtant, ils m’interpellent.
Jésus, Adonaï, Shaddaï, Elohim, Marie, Père Eternel,
Dans le Ciel, pourquoi suis-je sûre que le Ciel,
C’est le Monde de D.ieu
Pourquoi cette certitude, Il est tout l’Univers
Avec ces Anges, Archanges,
Les chanteurs et les musiciens,
Ils accompagnent dans le charme
Ce D.ieu unique aux noms multiples.
La crainte et adoration sans explication de Shaddaï,
Une adoration indicible sans explication possible pour Adonaï
Cette adoration pour Jésus, qui nous montre ce qu’est le véritable amour.
Enfin, il y a Elohim, si raisonnable et si affectueux avec moi !
Attendre oui attendre toutes ces explications,
Quel supplice, pour l’impétueuse que je suis.
Cette attente douce et pourtant implacable.
J’adore cette force sans concession,
Là, dans notre monde, je refuserai.
Et pourtant, j’aurai plaisir à obéir !
Tout est incroyable, cette attente est si prenante.
Incroyable mais vrai.
Le Seigneur des Seigneurs est si puissant !
Je l’aime tellement,
Je suis prête à tout lui donner,
Pourtant au moment des faits,
Lui donnerai-je ma vie ?
Comme Jésus l’a fait pour nous ?
Facile à dire, pas facile à faire !
Ô mon Seigneur, c’est si difficile en Vérité.
Pourtant, je vous adore, comme je n’ai jamais aimé auparavant.
Monique Macalou (Alumacom)
27 décembre 2017
Vivre intensément
Vivre intensément en trombe,
Avant que le rideau ne tombe.
L’œuvre s’achève sans bombe,
Puisque la voûte céleste surplombe,
Ce silence assourdissant de l’ombre.
Ceci-dit l’œuvre est dans l’éphémère
De toute cette foutue stratosphère,
Il est dit souvent que l’atmosphère
Se dit courage lorsqu’elle énumère
Tous ces belligérants qu’on défèrent.
La vie ne serait-ce qu’un instant,
N’imagine pas prendre le temps
D’un spoliateur se prétendant
Etre le roi des représentants
D’une dynastie des combattants.
122
LE VISAGE
Le visage voilé
De longs cheveux blonds
Cache le regard
Mais aussi le visage.
Le visage voilé,
Un foulard brodé le cache,
Seul le regard rieur,
Est actif, expressif.
Le visage se dévoile,
Une note de curiosité
L’éveille il s’interroge
De son regard moqueur.
Le nez trousse l’ambiance
Les lèvres se retroussent
Les oreilles battent pavillons
Le menton donne le ton
Le visage miroir de l’âme,
Refléter la dignité,
La tristesse de la faiblesse.
Il est parlant, il ne fait face.
Alumacom
19/1/12