Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

A quoi servent les saints ?

A quoi servent les saints ?
A quoi servent les saints ?
À quoi servent les saints ? Alors que l'Église catholique va s'enrichir de deux nouveaux saints, Paul VI et Oscar Romero, le P. Michel Evdokimov, prêtre orthodoxe à la paroisse Saints-Pierre-et-Paul de Châtenay-Malabris, répond aux questions de Sophie de Villeneuve.
Sophie de Villeneuve : Catholiques et orthodoxes, avons-nous les mêmes saints ?

Michel Evdokimov : Je prie saint François d'Assise, sainte Thérèse de Lisieux, saint Vincent de Paul… En Russie, on pourrait citer saint Séraphin de Sarov, saint Serge de Radonège… Un évêque russe, un métropolite, disait que les saints passent par dessus les murs qu'il y a entre nos Églises, et qu'ils se rejoignent les uns les autres. Je crois qu'il y a là quelque chose de très fort. À quoi servent les saints ? J'ai d'abord envie de vous dire qu'ils ne servent à rien ! Les hommes de ce monde sont soumis à la consommation, à l'argent, au travail, à des idées politiques… Les saints, eux, sont ailleurs. Ils ne servent à rien dans ce monde, mais ils portent ce monde dans leurs prières. Un saint qui a de la lumière dans le cœur illumine le monde.

Pour vous, qu'est-ce que c'est qu'un Saint ?

M. E. : Nous sommes tous appelés à la sainteté ! Si nous étions davantage ouverts à la grâce, si nous allions sur le chemin que Dieu a tracé dans notre vie, nous serions des saints, comme tous ces saints que je viens de citer et dont la sainteté dépasse l'Église.

 Ces saints, ce sont des hommes et des femmes qui ont tout quitté, qui se sont mis un peu à l'écart du monde ?

M. E. : Que veut dire tout quitter ? Un homme marié qui a une aventure en dehors de son ménage, lui aussi, quitte tout. Un moine du désert, Arsène, s'était retiré dans la solitude du désert. Il disait : "Je suis coupé de tout, séparé de tous les hommes, et en même temps, je suis uni à tous les hommes." Il vivait pour le monde, il priait pour le monde. Nous ne prions pas pour le monde comme eux, parce que nous avons nos activités. Le saint, lui, donne tout : son cœur, son corps, son âme, son esprit, son amour, dans l'œuvre que Dieu lui a demandé d'accomplir.

 Ya-t-il des saints qui peuvent tout donner aussi dans la vie quotidienne, sans pour autant aller vivre dans le désert ?

M. E. : Bien entendu. Dans l'Évangile, prenez Marie-Madeleine. C'était une femme de mauvaise vie, et d'ailleurs Simon reprochait à Jésus de lui parler. Cette femme pleure sur les pieds de Jésus, elle verse un parfum sur ses pieds et les essuie avec ses cheveux. C'est une femme qui a changé. On pense trop souvent à l'aspect moral de la sainteté. Mais il ne s'agit pas de morale, du tout ! Il s'agit de se convertir, de changer, de se transformer, de se transfigurer. A partir du moment où elle a rencontré Jésus, Marie Madeleine devient chaste. Tout peut toujours basculer dans un sens ou dans un autre. C'est dans sa vie quotidienne que cette femme a vécu cette transformation.

 Donc le saint, c'est celui qui change radicalement ?

M. E. : Le saint se convertit avec le secours de Dieu. Il ne change pas tout seul.

 Pour nous, qui n'avons pas changé comme nous le devrions, quel compagnonnage pouvons-nous avoir avec ces saints ?

M. E. : Ils ont vécu des choses proches de ce que nous vivons. Saint François d'Assise est un grand saint écologique. Il a dompté le loup de Gubbio, a prêché aux animaux… Par sa sainteté, son combat contre les passions, contre tout ce qui nous encombre dans notre vie, par son amour pour l'univers, il a retrouvé la pureté d'Adam au paradis. Les animaux sauvages, l'ours de saint Séraphin de Sarov, le loup de saint François, deviennent des animaux "gentils", proches des êtres humains. L'écologie, tout à fait estimable et même nécessaire, est bâtie sur un fondement matériel. Tandis qu'avec saint François, saint Séraphin, saint Jérôme, qui avait lié amitié avec un lion en lui arrachant une épine de la patte, la nature retrouve ce qu'elle était à un moment paradisiaque.

 On revient à l'état initial ?

M. E. : Oui. Nous sommes là pour retrouver cet état initial. C'est le but de notre vie : faire que Jésus, l'Esprit saint, soient répandus dans le monde, dans le cœur des hommes… C'est ce qui nous est demandé. Mais il y a un grand mystère dans la sainteté, c'est qu'on ne reconnaît pas toujours les saints.

 En effet, les sœurs de Thérèse de Lisieux n'ont pas vu sa sainteté.

M. E. : Oui, pour elles, il était impensable que Thérèse soit une sainte. De même saint Silouane pour ses frères du Mont Athos. Et le grand mystère, c'est que ces saints sont connus dans le monde entier. Lors d'une conférence que l'on m'avait demandé de faire sur sainte Thérèse, du point de vue orthodoxe, l'évêque Gaucher (l'ancien évêque auxiliaire de Bayeux-Lisieux, ndlr) m'a raconté avoir accompagné les reliques de Thérèse en Russie, jusqu'au fin fond de la Sibérie. Il était encore tout étonné de la foule immense de gens qui venaient se prosterner devant ces reliques. Pourquoi donc ? Même chose pour saint Silouane, qui n'avait jamais quitté son monastère.

Les saints ont donc une aura particulière, un rayonnement.

M. E. : L'Esprit saint est en eux et rayonne tout autour d'eux.

 Quel saint orthodoxe du XXe siècle aimeriez-vous faire découvrir aux catholiques ?

M. E. : Un saint qui n'est pas encore canonisé : le père Alexandre Men. Je crois que c'est un très grand saint. Pour moi, il y a encore deux autres grands saints de notre temps : Dietrich Bonhoeffer, un pasteur protestant, et mère Teresa. Il y a des saints parmi nous. On ne les reconnaît pas toujours. Il faut pour cela un regard capable de discerner et de comprendre ce qui se passe.

 Un regard capable de voir l'Esprit chez celui qui vous accompagne.

M. E. : Oui, et qui est tout prêt à partager cet Esprit avec vous.

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article