30 Mars 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Saint Siège
Duc de Savoie, il est né à Thonon-les-Bains. A dix-sept ans, il épousa la sœur du roi Louis XII. Ils eurent sept enfants et formèrent un ménage heureux. Atteint d'épilepsie, il accepta cette maladie comme une participation à la souffrance du Christ. Il fut grandement assisté par sa femme dans l'exercice du pouvoir. Il fut obligé d'abdiquer en sa faveur. Fréquent pèlerin du Saint Suaire qui se trouvait alors à Chambéry, il laissa surtout le souvenir d'une grande charité envers les pauvres. "Amédée de Savoie met les pauvres à l'honneur et les riches au rencart", disait le duc de Milan, François Sforza. Il fut béatifié en 1677. Il est fêté en Savoie le 27 avril.
Béatifié en 1677 suite à une demande faite par saint François de Sales en 1612.
Illustration: tableau du XVIIe siècle attribué à Jean Baize - musée de Chambéry (Joconde, portail des collections des musées de France)
Des paroisses sont sous son patronage dont la paroisse de La Trinité 06340 - diocèse de Nice
Le 30 mars au martyrologe romain: À Verceil dans le Piémont, en 1472, le bienheureux Amédée IX, duc de Savoie, qui fut plus porté à la dévotion qu'à la gestion des affaires publiques et favorisa, par son action et son zèle continu, la cause des pauvres, des veuves et des orphelins.
On sait peu de choses sur Jean Climaque qui a vécu au VII° siècle, mais son exemple de vie et ses écrits sont assez connus dans la Tradition chrétienne. Sa date de naissance est attestée en Syrie autour de 575. A l’âge de 16 ans à peine, Jean entre au monastère du mont Sinaï et devient disciple de l’abbé Martirius. A vingt ans il choisit de vivre en ermite dans une grotte. Ici, pendant 40 ans, il étudie et médite les Ecritures et se consacre à la prière.
Les moines du mont Sinaï lui demandent ensuite d’assumer la charge de guide de leur monastère; et c’est ainsi que Jean retourne à la vie cénobitique. Dans ce rôle il fait preuve d’une telle sagesse en matière de foi que sa renommée se répand bien au-delà des murs du monastère et même jusqu’à Rome. Le pape Grégoire le Grand, dans une lettre, se recommande à ses prières et élargit des aides pour les religieux. Ayant, entre autre, assumé la charge de vicaire du Pape à Constantinople durant les années 579-585/6, il entretenait des relations amicales avec de nombreux pères sinaïtiques, avec lesquels il correspondait. Jean laisse le monastère peu d’années après; nostalgique de la vie érémitique, il décide de se retirer dans la solitude. Il meurt après 650.
L’œuvre, en grec, qui l’a rendu célèbre dans la chrétienté, Klimax, tou Paradeisou (Echelle du Paradis), l’a fait connaître à la postériorité comme Jean Climaque. Dans son ouvrage l’auteur trace l’itinéraire à suivre pour atteindre la perfection chrétienne et l’union à Dieu ou l’amour parfait. Jean y développe un cheminement fait de trente degrés (autant d’années de la vie privée du Christ) qui s’articulent en trois phases. La première phase est celle de la rupture avec le monde et du retour à l’enfance évangélique, se faire enfants dans le sens spirituel avec l’innocence, le jeûne et la chasteté. La seconde phase est celle de la lutte spirituelle contre les passions: Climaque relie chaque gradin à une passion, indique la thérapie et propose la vertu correspondante, mais il souligne que les passions ne sont pas mauvaises en soi , elles le deviennent par le mauvais usage qu’en fait la liberté de l’homme . «Si vous les purifiez, les passions ouvrent à l’homme la voie vers Dieu avec des énergies unifiées par l’ascèse et par la grâce» indique-t-il. La troisième phase du cheminement vers le «Paradis» est celle de la perfection chrétienne, qui se développe dans les sept derniers gradins de l’Echelle, les stades les plus hauts de la vie spirituelle, dont a fait l’expérience celui qui parvient à la quiétude et à la paix intérieure. Des sept derniers gradins, les trois premiers sont la simplicité, l’humilité et le discernement. Sur ce dernier Jean précise « comme guide et règle de toute chose, après Dieu, nous devons suivre notre conscience». Le dernier gradin de l’Echelle est celui de la sobriété de l’esprit, alimentée par les vertus de la foi, de l’espérance et de la charité. Cette dernière est aussi présentée comme éros (amour humain) et donc union matrimoniale de l’âme avec Dieu, car la force de l’amour humain peut être réorientée à Dieu, et son expérience intense peut faire avancer l’âme vers l’amour parfait plus que la dure lutte contre les passions. «La première me paraît comme un rayon , la deuxième comme la lumière et la troisième comme le soleil», écrit Jean Climaque dans les dernières pages de l’Echelle du Paradis et il conclut en exaltant la charité comme « mère de paix , source de sagesse et racine d’immortalité et de gloire…état des anges et progrès du monde».
Brigida Maria Postorino (1865 - 1960), laïque italienne, fondatrice de l'Institut des Filles de Marie Immaculée, née en Italie en 1865 et morte en 1960.
- le 6 mai 2015, promulgation du décret relatif aux vertus héroïques de la servante de Dieu Brigida Maria Postorino
Née à Catona (Calabre) le 19 Novembre 1865, elle eut une enfance pieuse. Après ses études elle commence à enseigner la lecture et l'écriture aux enfants défavorisés. Le 6 novembre 1898, avec huit compagnes, elle donne naissance à l'Institut des Filles de Marie Immaculée. Toute sa vie a été marquée par la souffrance intérieure et physique. Elle meurt le 30 Mars 1960 dans la maison de Frascati où elle a passé les dernières années de sa vie.
Personnalité riche, douce, toujours fidèle à sa conscience et à ses engagements, elle a tissé des liens de communion, d'harmonie... qualités découlant d'une foi illimitée en Dieu qui a abouti à l'abandon, l'humilité, l'amour, l'offre d'elle-même jusqu'à la fin.
En italien:
Franciscaine autrichienne, elle s'opposa au nazisme et refusa que les crucifix soient enlevés dans l'hôpital où se trouvaient les religieuses. En octobre 1942, elle fut arrêtée pour haute trahison, jetée en prison et condamnée à mort. Une pétition demanda sa grâce au général des S.S., Martin Bormann qui la refuse et elle fut décapitée le 30 mars 1943, après avoir demandé à l'aumônier de la prison de tracer une croix sur son front.
Voir aussi: Homélie de Jean-Paul II lors de la Messe de Béatification de Jakob Kern, Restituta Kafka et Anton Maria Schwartz (Vienne, 21 Juin 1998) [Anglais, Espagnol, Portugais]
Près de Vienne en Autriche, l'an 1943, la bienheureuse Hélène Kafka (Marie-Restituta), vierge, des Sœurs franciscaines de la Charité et martyre. Originaire de Bohême, elle était infirmière; pendant la seconde guerre mondiale quand elle fut arrêtée par le régime nazi et décapitée.
Martyrologe romain