De Milan à Rome
Au-delà des différences historiques, il existe de nombreuses similitudes qui s'additionnent autour de la statue de Saint-Joseph qui est arrivée hier après-midi au Vatican et qui a été placée dans la chapelle de Sainte-Marie, en vue de la messe célébrée ce matin par François en la solennité de Saint-Joseph Travailleur. En 1956, la même effigie - bénie le 1er mai par l'archevêque de Milan de l'époque, le cardinal Giovanni Battista Montini, futur Paul VI - est partie en hélicoptère pour Rome le 2 mai afin d'être également bénie par Pie XII lors de l'audience accordée le même jour aux Acli. L'audience est tombée douze mois après la messe au cours de laquelle Pie XII avait liturgiquement dédié à l'Époux de Marie et père adoptif de Jésus la fête que les ouvriers célébraient dans le monde entier.
Les protagonistes d'alors comme ceux d'aujourd'hui sont les Acli, les associations chrétiennes des travailleurs italiens, qui ont voulu apporter au Pape François la statue en bronze doré du sculpteur Enrico Nell Breuning, d'un peu moins de 150 cm de haut, conservée dans leur siège romain. En fait, la statue avait déjà été placée non loin de François lorsqu'elle a été portée en procession lors l'audience accordée à ce mouvement dans la salle Paul VI le 23 mai 2015.
Travail libre et solidarité
Ce retour de la statue unit le présent, avec les nombreuses angoisses qui agitent le monde du travail, avec le passé et avec la «mémoire de ceux qui nous ont précédés». Cette mémoire, écrit le président national des Acli Roberto Rossini, «nous encourage à travailler pour que - comme vous l'avez souligné à plusieurs reprises, Sainteté - aucun travailleur ne soit sans droits et que le travail soit libre, créatif, participatif et solidaire».