9 Juin 2021
Saint Ephrem le Syrien
Diacre et Docteur de l'Église (✝ 373)
On appelait ce mystique: "la harpe du Saint-Esprit."
Né à Nisibe (Nesaybin actuellement en Turquie) dans la province romaine de Mésopotamie, il fut chassé de la maison par son père, païen intolérant, pour ses "fréquentations chrétiennes". Accueilli par l'évêque du lieu dont il devint le fils spirituel selon l'historien saint Grégoire de Tours, il se convertit au christianisme à l'âge de 18 ans.
Saint Efrem le Syrien, icône médiévaleOrdonné diacre, il voulut le rester par humilité. Il fonda à Nisibe une école théologique de grand rayonnement. Mais à cause de l'invasion perse qui a envahi cette région, il préféra franchir la frontière et s'installer, avec son école, à Edesse dans l'empire romain. Il fut un grand défenseur de la doctrine christologique et trinitaire dans l'Eglise syrienne d'Antioche. Il composa de nombreux ouvrages, commenta toute la Bible, écrit des poèmes qui remplacèrent les chants des fêtes populaires et répondaient aux chansons des hérétiques qui répandaient ainsi leurs thèses erronées.
"Dimanches et fêtes, évoque un compatriote, il se tenait au milieu des vierges et les accompagnait de sa harpe. Toute la ville alors se réunissait autour de lui."
Ses hymnes inaugurèrent la pratique du chant liturgique. Il est d'ailleurs considéré comme l'un des plus grands poètes de langue syriaque.
Illustration: icône médiévale
Le 28 novembre 2007, lors de sa catéchèse des audiences générales consacrée aux Pères de l'Eglise, Benoît XVI a tracé un portrait d'Ephrem le Syrien, le plus grand poète de l'époque patristique. Le Saint-Père a choisi de présenter saint Ephrem comme exemple de cette diversité des expressions culturelles du christianisme. Né en 306 à Nysibis et mort à Edesse en 373, il développa dans la poésie sa vocation théologienne. "La poésie -a déclaré Benoît XVI- lui permit d'approfondir sa réflexion théologique au travers des paradoxes et des images". Il donna à ses poèmes et hymnes liturgiques "un caractère didactique et catéchistique...destiné à mieux diffuser la doctrine de l'Eglise lors des fêtes liturgiques".
Benoît XVI a ensuite rappelé la réflexion d'Ephrem sur le Créateur: Dans la création rien n'est isolé et avec l'Ecriture le monde est une Bible. En usant mal sa liberté, l'homme perturbe l'ordre du cosmos". La présence de Jésus dans le sein de Marie, a ajouté le Pape, "le porta à considérer la grande dignité de la femme... dont il parlait avec sensibilité et respect. Pour Ephrem, il n'y a pas de rédemption sans Jésus et pas d'incarnation sans Marie. La dimension humaine et divine du mystère de la rédemption se trouve déjà dans l'Ecriture".
Honoré du titre de Cithare de l'Esprit, saint Ephrem fut toute sa vie diacre, "un choix emblématique car il voulut servir, dans les offices liturgiques comme dans l'amour du Christ qu'il chantait... mais aussi dans la charité envers les frères qu'il ouvrait avec grande maîtrise à la connaissance de la Révélation".
(Source VIS 071128 - 400)
Le 9 juin, mémoire de saint Ephrem, diacre et docteur de l'Église. Il exerça d'abord à Nisibe, sa patrie, la charge de prédication et d'enseignement de la doctrine sacrée, puis, après l'invasion de Nisibe par les Perses, il se réfugia à Édesse en Syrie avec ses disciples, il y posa les fondations d'une école de théologie, accomplissant son ministère par sa parole et ses écrits, remarquable par sa vie austère et son érudition, à tel point qu'il mérita d'être appelé, pour les hymnes de toute beauté qu'il composa, la cithare du Saint Esprit. Il mourut en 373.
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Soutien aux étudiants en Irak #EtudiantsEnIrak
Mgr Mirkis: "En soutenant les jeunes, nous les maintenons dans le pays. Il y aura ainsi des médecins, des pharmaciens et architectes, des ingénieurs"
Martyrologe romain
Seigneur et maître de ma vie,
ne m’abandonne pas à l’esprit d’oisiveté, d’abattement,
de domination et de vaines paroles.
Mais accorde-moi l’esprit d’intégrité, d’humilité,
de patience et d’amour,
à moi ton serviteur.
Oui, Seigneur Roi,
donne-moi de voir mes fautes
et de ne pas juger mon frère,
car Tu es béni dans les siècles des siècles.
Amen.
Prière de Saint Ephrem le Syrien
Saint José de Anchieta
Prêtre s.j. (1534-1597)
« l’Apôtre du Brésil »
José de Anchieta naît le 19 mars 1534 dans le village de San Cristobal de la Laguna à Ténériffe dans les îles Canaries et étudia au collège jésuite de Coimbra au Portugal.
Il entra au noviciat de la Compagnie de Jésus le 1er mai 1551 dans la Province du Portugal. Deux ans plus tard, il fut envoyé au Brésil, parce que, pendant le noviciat, il se fit un déboîtement de la colonne vertébrale et parce que sa santé avait peu de chance de s’améliorer au Portugal. Il débarqua à Bahia en 1553 et s’établit à São Vicente, où il découvrit qu’il pouvait apprendre rapidement la langue des Tupi-Guarani qu’il rencontra dans cette ville.
En janvier 1554 il accompagna le père Manuel de Nobrega jusqu’à un petit village où ils espéraient établir un poste de mission et une école. Ils célébrèrent la messe le lendemain de leur arrivée ; par chance c’était la fête de St Paul et ils donnèrent son nom à la mission. La mégalopole de São Paolo s’est développée à partir de cette mission.
La tâche d’Anchieta était d’enseigner la grammaire et le catéchisme aux indigènes et aux enfants portugais et le latin à ceux qui étudiaient pour devenir prêtres. Il resta dans cette région pendant une vingtaine d’années. Pendant ce temps il composa aussi une grammaire en langue Tupi et un dictionnaire.
Comme le demandait sa tâche de missionnaire et d’apôtre, il rechercha tous les moyens possibles pour soulager la situation des indigènes, et il fit tout pour élever leur niveau de vie, aussi bien au plan humain qu’au plan social et moral. Ceci fut bientôt connu à travers tout le Brésil ; aussi fut-il appelé par tous « l’Apôtre du Brésil ».
Le missionnaire portugais accompagnait parfois son supérieur, lui servant d’interprète. En 1563 il est allé avec le père Nobrega négocier la paix entre les Portugais et les Tamoyos, une tribu qui attaquait parfois les postes de mission avec l’aide des Huguenots français qui voulaient se débarrasser des Portugais.
José de Anchieta a dû rester comme otage chez les Tamoyos pendant trois mois, pendant toute la durée des négociations. Il se consolait de sa solitude en composant un poème en l’honneur de la Vierge Marie ; il écrivait les vers latins sur le sable humide au bord de la mer, et les apprenait ensuite par cœur. Plus tard il les écrivit sur du papier, et retourna à São Vicente avec un poème de 4.172 lignes !
José de Anchieta ne fut ordonné prêtre qu’en juin 1566, parce qu’aucun évêque n’avait été disponible avant cette date. Le nouveau prêtre alla avec le père Nobrega fonder un établissement, embryon de ce qui sera plus tard la ville de Rio de Janeiro. Après il fut nommé supérieur des deux missions de São Vicente et de São Paolo. Pendant cette période de sa vie, il commença à écrire des pièces de théâtre pour les faire jouer par ses élèves. Selon la tradition jésuite les thèmes de ces pièces étaient tirés de la Bible et de la foi catholique, pour instruire et édifier les gens. C’était les premières pièces de théâtre écrites au Brésil.
En 1577 le père Anchieta fut nommé provincial ; cela l’obligeait à parcourir 1.500 miles de côtes ; ce qu’il faisait en bateau. À cette époque il était devenu bossu, ce qui rendait le voyage très difficile, spécialement la marche à pied. En fin de compte il demanda d’être relevé de ses fonctions de provincial à cause de sa mauvaise santé. On lui confia alors la charge d’un seul poste de mission, où il travailla encore pendant dix ans. Finalement sa santé continua à se détériorer, et on l’envoya à Reritiba (cette ville porte aujourd’hui, en son honneur, le nom d’Anchieta).
Il y mourut le 9 juin 1597 à l’âge de 63 ans. Son corps a été ramené à Espirito Santo et a été enterré dans la parcelle des jésuites.
José de Anchieta a été béatifié le 22 juin 1980 par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) et canonisé par le pape François (Jorge Mario Bergoglio, 2013-) le 3 avril 2014 (canonisation équipollente). La canonisation équipollente signifie que le Pape étend d’autorité à toute l’Église le culte, à travers l’inscription de sa fête, avec messe et office, dans le Calendrier de l’Église universelle.
Bse Anna-Maria Taïgi
Épouse et mère, Tertiaire trinitaire
(1769-1837)
Bse Anna-Maria Taïgi
Née à Sienne, Anna-Maria Gianetti suivit son père à Rome où des revers de fortune l'avait contraint d'aller se fixer. La petite passa à peine deux ans à l'école où elle n'apprit qu'à lire. Ses parents faisaient retomber leur amertume sur leur fillette, mais l'angélique pauvrette redoublait de douceur envers eux.
Anna-Maria entra très tôt en service afin d'aider ses parents. Elle grandissait, pieuse, travailleuse et coquette, prenant plaisir à se parer. Domenico, qui travaillait au jour le jour au palais Chigi, homme honnête, rude et prompt à la colère, offrit de l'épouser; Anna-Maria accepta sa proposition de mariage.
Dans les premiers temps de son ménage, elle conserva ses habitudes mondaines, aimant à fréquenter le théâtre des marionnettes et à porter des colliers de verroterie. Après trois ans de cette vie ainsi partagée entre l'amour de Dieu et l'amour du monde, Anna-Maria se confessa au Père Angelo de l'Ordre des Servites, se convertit totalement et, avec l'assentiment de son mari, elle se fit recevoir dans le Tiers-Ordre des Trinitaires. Domenico ne demandait qu'une chose: que la maison soit bien tenue et paisible!
Or, les parents d'Anna-Maria vinrent partager la vie du jeune foyer. Depuis leur arrivée, les scènes de criailleries qu'elle apaise de son mieux se répètent tous les jours, car sa mère acariâtre cherche sans cesse querelle à son gendre qui s'emporte facilement. Atténuant les heurts le mieux possible, elle s'empresse auprès de son époux trop vif qui jette le dîner par terre avec la table quand un plat lui déplaît. Après la mort de sa mère, son père vit aux dépens de sa fille et multiplie disputes sur disputes. Lorsque la lèpre l'atteint, la bienheureuse Anna-Maria le soigne tendrement et l'aide à mourir chrétiennement.
Pour leurs sept enfants, la maison risquait de devenir un enfer, mais la bienheureuse demeurait si surnaturellement douce, que Domenico affirmera que c'était un vrai paradis chez lui, et que l'ordre et la propreté régnaient partout dans son pauvre gîte. Anna-Maria se levait de grand matin pour se rendre à l'église, et communiait tous les jours. Lorsqu'un membre de la famille était malade, pour ne donner à personne l'occasion de se plaindre et de murmurer, elle se privait de la messe et de la communion. Pour suppléer à cette privation involontaire, elle se recueillait pendant les moments libres de la journée.
La bienheureuse Anna-Maria Taïgi tenait ses enfants toujours occupés. Après le souper, la famille récitait le rosaire et lisait une courte vie du Saint du jour, puis les enfants se mettaient au lit après avoir reçu la bénédiction. Le dimanche, ils visitaient les malades à l'hôpital. Sa tendresse maternelle ne l'empêchait pas d'appliquer fermement les sanctions méritées, telles la verge ou le jeûne. Ses enfants profitèrent avantageusement de cette éducation si équilibrée et devinrent vite l'honneur de leur vertueuse mère et le modèle de leurs camarades.
Sa délicatesse envers les humbles était exquise. Elle nourrissait sa servante mieux qu'elle-même; à une qui cassait la vaisselle par maladresse, elle disait gentiment: «Il faut bien faire gagner la vie aux fabricants de faïence.»
Lors de sa réception comme membre du Tiers-Ordre de la Sainte Trinité, la bienheureuse s'était offerte comme victime expiatrice pour les péchés du monde. En retour de cette généreuse offrande, Dieu lui accorda la vision permanente d'un globe ou soleil lumineux dans lequel elle lisait les besoins des âmes, l'état des pécheurs et les périls de l'Église.
Ce phénomène extraordinaire dura quarante-sept-ans. Surprise au milieu de ses occupations domestiques par les ravissements et les extases, Anna-Maria s'efforçait vainement de s'y soustraire. Grâce à elle, les malades avertis de leur fin prochaine mouraient saintement. Comme le sort des défunts lui était révélé, sa compassion pour eux lui inspirait de multiplier ses pénitences afin de libérer au plus tôt ces pauvres âmes qui venaient la remercier de leur délivrance.
Bien que la bienheureuse Anna-Maria Taïgi souhaitait ardemment rester ignorée de tous, une foule de visiteurs composée de pauvres, de princes, de prêtres, d'évêques, du pape même, accourait pour demander conseil à sa sagesse inspirée. Simple et humble, elle répondait tout bonnement en se dérobant aux louanges, refusant toujours le plus petit cadeau.
Or, celle qui répandait ainsi la sérénité et la lumière autour d'elle, fut privée de consolation spirituelle pendant vingt ans, et éprouvait le sentiment très net d'être reléguée en enfer. Pendant sept mois, les angoisses et les ténèbres de son âme s'étant accrues, Anna-Maria Taïgi expérimenta une véritable agonie, n'en continuant pas moins à diriger sa maison comme si de rien n'était.
Malgré ses doigts devenus si douloureux, elle cousait beaucoup afin d'assurer le pain quotidien de la maisonnée. La femme du gouverneur de Savoie qui avait obtenu tant de grâces par les prières de la servante de Dieu, voulut lui donner une forte somme d'argent, mais la bienheureuse la refusa catégoriquement.
Le Lundi-Saint, dans une extase, Anna-Maria apprit qu'elle mourrait le Vendredi-Saint. Après avoir béni tous les siens, et les avoir remercié, elle rendit l'âme dans un cri de bonheur et de délivrance. Il semble que Dieu ait voulu montrer dans la personne de cette admirable bienheureuse, la possibilité d'allier des vertus éminentes et des dons surnaturels exceptionnels à la fidélité aux devoirs les plus humbles et les plus matériels de la vie commune. Le pape Benoît XV béatifia Anna-Maria Taïgi, le 30 mai 1920.
Tiré de Marteau de Langle de Cary, 1959, tome II, p. 338-342 F.E.C. Edition 1932, pp. 201 - Résumé O. D. M.
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