Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
«Le monde a besoin de paix», a déclaré François avec gravité depuis la fenêtre du Palais apostolique, peu après avoir célébré en la Basilique Saint-Pierre une messe à l’intention de la communauté congolaise de Rome.
«Continuons à prier pour la paix en Ukraine et dans le monde entier. Je lance un appel aux chefs des nations et des organisations internationales pour qu'ils réagissent à la tendance à accentuer la conflictualité et les oppositions», a demandé le Souverain Pontife.
Mais le Saint-Père a rejeté l’idée d’une paix basée «sur l'équilibre des armes, sur la peur mutuelle». «Non, ça n'ira pas. C'est un retour en arrière de soixante-dix ans», a-t-il estimé.
«La crise ukrainienne aurait dû être, mais - si on le veut - peut encore le devenir, un défi pour les hommes d'État sages, capables de construire dans le dialogue un monde meilleur pour les nouvelles générations. Avec l'aide de Dieu, c'est toujours possible !», a poursuivi le Pape. Mais pour cela, il faut passer «des stratégies de puissance politique, économique et militaire à un projet de paix global». Et François de dire «non à un monde divisé entre des puissances en conflit ; oui à un monde uni entre des peuples et des civilisations qui se respectent mutuellement».
Applaudissements pour les nouveaux bienheureux
Aupravant, le Saint-Père avait évoqué la béatification, samedi 2 juillet à San Ramón de la Nueva Orán, en Argentine, de Pedro Ortiz de Zárate, un prêtre diocésain, et Giovanni Antonio Solinas, un prêtre de la Compagnie de Jésus. Ces deux missionnaires, «qui ont consacré leur vie à transmettre la foi et à défendre les peuples indigènes, ont été tués en 1683 parce qu'ils portaient le message de paix de l'Évangile», a expliqué François, souhaitant que «l'exemple de ces martyrs nous aide à témoigner de la Bonne Nouvelle sans compromis, en nous consacrant généreusement au service des plus faibles». La foule rassemblée sur la Place Saint-Pierre a ensuite applaudi ces deux nouveaux bienheureux.