22 Juin 2022
Évangile de Jésus-Christ
selon saint Matthieu 7,15-20.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces.
C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Va-t-on cueillir du raisin sur des épines, ou des figues sur des chardons ?
C’est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l’arbre qui pourrit donne des fruits mauvais.
Un arbre bon ne peut pas donner des fruits mauvais, ni un arbre qui pourrit donner de beaux fruits.
Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu.
Donc, c’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Saint Vincent de Paul (1581-1660)
prêtre, fondateur de communautés religieuses
Entretiens spirituels aux Missionnaires, fragment 171 (Éd. du Seuil 1960, p. 905)
Porter du fruit
Aimons Dieu, mes frères, aimons Dieu, mais que ce soit aux dépens de
nos bras, que ce soit à la sueur de nos visages. Car bien souvent tant d'actes d'amour de Dieu, de complaisance, de bienveillance, et autres semblables affections et pratiques intérieures d'un cœur tendre, quoique très bonnes et très désirables, sont néanmoins très suspectes, quand on n'en vient point à la pratique de l'amour effectif. « En cela, dit notre Seigneur, mon Père est glorifié que vous rapportiez beaucoup de fruit » (Jn 15,8).
Et c'est à quoi nous devons bien prendre garde. Car il y en a plusieurs qui, pour avoir l'extérieur bien composé et l'intérieur rempli de grands sentiments de Dieu, s'arrêtent à cela ; et quand ils en viennent au fait et qu'ils se trouvent dans les occasions d'agir, ils demeurent court. Ils se flattent de leur imagination échauffée ; ils se contentent des doux entretiens qu'ils ont avec Dieu dans l'oraison ; ils en parlent même comme des anges ; mais, au sortir de là, est-il question de travailler pour Dieu, de souffrir, de se mortifier, d'instruire les pauvres, d'aller chercher la brebis égarée (Lc 15,4s), d'aimer qu'il leur manque quelque chose, d'agréer les maladies ou quelque autre disgrâce, hélas, il n'y a plus personne, le courage leur manque. Non, non, ne nous trompons pas : toute notre tâche consiste à passer aux actes.
Les fruits du Seigneur n’ont pas de saisons,
et ils sont reconnus à la qualité de leurs fruits
REFLEXION
Les fruits aux étalages des commerçants, ou à l’arbre lors de la cueillette, se reconnaissent selon leurs qualités (s’ils sont mures, verts, avec des asticots, ou pourrit)
Il en est de même pour le Seigneur. Seulement les fruits du Seigneur ce sont nos âmes ! cela nous confère la responsabilité, pas seulement pour nous mais également pour tous ceux, nous côtoyons, physiquement, épistolaires ou en réseaux sociaux, c’est aussi selon l’image que dégage notre personnalité.
Jésus dit à ses disciples : « Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces ».
Qui sont ces faux prophètes ? à ne pas confondre déduction intelligente par nos réflexions et paroles des faux prophètes. On peut déduire un avenir proche, en fonction de données concrètes immédiate ou proche. Ne pas confondre, jugement prophétiques, ceux guidées par l’Ennemi du Père Eternel. Les bons fruits du Seigneur, sont ceux qui suivent la Parole de Jésus, qui n’est rien d’autres que l’application concrète de la Loi du Père Éternel. Jésus explique :
« C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Va-t-on cueillir du raisin sur des épines, ou des figues sur des chardons ? » Ne suivons pas des personnes belliqueuses, toujours revendicatrices pour tout, et pour rien ! Des personnes jamais contente ! sans foi ni loi, c’est aller droit dans le mur ! il ajoute :
« C’est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l’arbre qui pourrit donne des fruits mauvais. » Ce que l’humain moderne doit comprendre, cela touche l’éducation de nos enfants car c’est eux qui feront les jours de demain, et d’après de demain, ils participeront à préparer la route vers Seigneur. Si la branche est malsaine, se sera une génération libre, sans savoir intellectuel, et sans savoir la Loi de Dieu, ils seront sans foi ni loi. Cela est le moindre mal puisque l’on peut soigner les causes, en s’appuyant sur la force d’Amour de Marie et de Jésus.
Mais si le tronc est pourri, il n’y a pas de solution, ce sont ces troncs-là dont parle Jésus, ceux pour qui seront dans la Géhenne. Il conclut :
« Un arbre bon ne peut pas donner des fruits mauvais, ni un arbre qui pourrit donner de beaux fruits. Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu. Donc, c’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. » De nos jours un cœur mauvais, est celui qui suit toutes les greffes d’un arbres pourrit, avant de mourir ils brillent, éblouissent, ils sont bruyants voir tonitruants, des excès en tous genres au nom de la fausse liberté. Les faux prophètes ne prédisent pas un seulement un avenir aux délices multiples, fortunes, artifices diverses, mensonges, drogues. Leurs paroles, leurs danses effrénées attirent vers les flammes réchauffantes, et conduisent à l’accident, malheureusement ils tombent dans les flammes éternelles !
Conclusion : si notre cœur est bon, nous ne pouvons commettre volontairement d’actes répréhensibles. La confession permet de reprendre la bonne branche, la prière, les liturgies, la communion permettent de retrouver l’arbre que nous avions près de notre famille, nos voisins, nos collègues, les inconnus dans la rue ou en vacances : plages, randonnées, les espaces publics, piscines, sur les réseaux sociaux, etc.…Mais si notre cœur n’est pas sincère, voir manipulateurs d’âmes ce sont les flammes de l’enfer.
Emounawh
21 Juin 2022