16 Juillet 2022
Notre-Dame du Mont-Carmel
et le Saint Scapulaire
(1251)
L'Ordre du Carmel se donne une origine aussi ancienne que glorieuse; on croit, non sans raisons sérieuses, que cet Ordre n'est que la continuation de l'école des prophètes établie au mont Carmel par le prophète Élie. Les disciples de cette école furent au premier rang parmi les convertis au christianisme naissant, et le Carmel devint le berceau de la vie monastique depuis Jésus-Christ.
Après la dispersion des Apôtres, l'an 38, ils bâtirent une chapelle en l'honneur de Marie et se vouèrent tout spécialement à célébrer Ses louanges. Plus tard, ils eurent beaucoup à souffrir des Sarrasins et des Musulmans, lorsque la France, de concert avec l'Europe entière, entreprit ces magnifiques, mais désastreuses Croisades qui avaient pour but d'arracher les Lieux Saints aux infidèles.
C'est à l'occasion de ces épreuves subies par l'Ordre du Carmel que les Carmes vinrent en France avec le roi saint Louis. Ils y établirent plusieurs maisons et allèrent même s'implanter en Angleterre, où ils eurent le bonheur de voir saint Simon Stock embrasser leur Institut. Ce grand Saint devint, en 1245, supérieur général des Carmes, et n'oublia rien pour rallumer la dévotion à Marie dans son Ordre.
La fête de Notre-Dame du Mont-Carmel a pour but de rappeler une grâce insigne accordée par Marie à l'Ordre du Carmel et par lui à toute l'église. Dans la nuit du 16 juillet, Simon Stock demandait, avec une ferveur toute spéciale, la protection de la Sainte Vierge sur son Institut. Au lever de l'aurore, Marie lui apparut, accompagnée d'une multitude d'anges, environnée de lumière et vêtue de l'habit du Carmel. Son visage était souriant; dans Ses mains Elle tenait le scapulaire de l'Ordre. Devant le Saint Elle S'en revêtit Elle-même, en disant:
"Ceci est un privilège pour toi et pour tous les Carmes. Quiconque mourra en portant cet habit ne souffrira pas le feu éternel."
Le Saint fit des miracles pour confirmer la réalité de cette vision. Ce fut l'origine de la Confrérie de Notre-Dame du Mont-Carmel, pour les chrétiens qui, ne pouvant embrasser la Règle, veulent attirer sur eux les bénédictions promises au scapulaire. Le privilège le plus considérable accordé à la confrérie du Mont-Carmel après celui que Marie fit connaître à saint Simon Stock, est celui qui fut révélé au Pape Jean XXII: la délivrance du purgatoire, le samedi après leur mort, des confrères du Mont-Carmel qui auront été fidèles à l'esprit et aux règles de la Confrérie. Outre ces deux privilèges, il y a de nombreuses indulgences attachées au scapulaire.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Bses Marie-Rose de Gordon
et 6 compagnes
Religieuses et martyres † 16 juillet 1794
Durant les troubles de la Révolution, 29 religieuses chassées de leurs couvents avaient trouvé refuge dans une maison de Bollène. Là, depuis dix-huit mois, elles partageaient une vie de prière et de totale pauvreté. Elles furent arrêtées en avril 1794 pour avoir refusé de prêter le serment de liberté-égalité exigé par la municipalité et que leur conscience réprouvait. Elles furent incarcérées le 2 mai à Orange, dans la prison de la Cure, près de la cathédrale, où étaient déjà détenues 13 autres consœurs.
Les religieuses s’organisèrent en communauté et passaient leur temps à prier. Elles furent condamnées à mort par la Commission populaire qui siégeait dans l’actuelle chapelle Saint-Louis, et transférées au Théâtre antique en attendant d’aller à la guillotine dressée sur le cours Saint-Martin. Trente-deux d’entre elles furent exécutées (16 ursulines, 13 sacramentines, 2 cisterciennes et 1 bénédictine).
Le 6 juillet : Sœur Marie-Rose, bénédictine de Caderousse (Suzanne Deloye, née à Sérignan en 1741) ;
le 7 juillet : Sœur Iphigénie, sacramentine de Bollène (Suzanne de Gaillard, née à Bollène en 1761) ;
le 9 juillet : Sœur Sainte-Mélanie, ursuline de Bollène (Madeleine de Guilhermier, née à Bollène en 1733) et Sœur Marie-des-Anges, ursuline de Bollène (Marie-Anne de Rocher, née à Bollène en 1755) ;
le 10 juillet : Sœur Sainte-Sophie, ursuline de Bollène (Gertrude d’Alauzier, née à Bollène en 1757) et Sœur Agnés, ursuline de Bollène (Sylvie de Romillon, née à Bollène en 1750) ;
le 11 juillet : Sœur Sainte-Pélagie, sacramentine de Bollène (Rosalie Bès, née à Beaume-du-Transit en 1753), Sœur Saint Théotiste, sacramentine de Bollène (Elisabeth Pélissier, née à Bollène en 1741), Sœur Saint-Martin, sacramentine de Bollène (Claire Blanc, née à Bollène en 1742) et Sœur Sainte-Sophie, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Marguerite d’Albarède, née à Saint-Laurent-de-Carnols en 1740) ;
le 12 juillet : Sœur Rose, sacramentine de Bollène (Thérèse Talieu, née à Bollène en 1746), Sœur du Bon-Ange, converse sacramentine de Bollène (Marie Cluse, née à Bouvantes en 1761), Sœur Marie de Saint-Henri, cistercienne de Sainte-Catherine d’Avignon (Marguerite de Justamond, née à Bollène en 1746) et Sœur Saint-Bernard, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Jeanne de Romillon, née à Bollène en 1753).
le 13 juillet : Sœur Madeleine, sacramentine de Bollène (Elisabeth Verchières, née à Bollène en 1769), Sœur Marie-de-l’Annonciation, sacramentine de Bollène (Thérèse Faurie, née à Sérignan en 1770), Sœur Saint-Alexis, sacramentine de Bollène (Andrée Minutte, née à Sérignan en 1740), Sœur Saint-François, ursuline de Bollène (Marie-Anne Lambert, née à Pierrelatte en 1742) et Sœur Sainte-Françoise, converse ursuline de Carpentras (Marie-Anne Depeyre, née à Tulette en 1756), Sœur Saint-Gervais, supérieure des ursulines de Bollène (Anastasie de Roquard, née à Bollène en 1749) ;
le 16 juillet: Sœur Aimée, sacramentine de Bollène (Rose de Gordon, née à Mondragon en 1733), Sœur Marie-de-Jésus, sacramentine de Bollène (Thérèse Charrensol, née à Richerenches en 1758), Sœur Saint-Joachim, converse sacramentine de Bollène (MarieAnne Béguin-Royal, née à Bouvantes en 1736), Sœur Saint-Michel, converse ursuline de Bollène (Marie-Anne Doux, née à Bollène en 1738), Sœur Saint-André, converse ursuline de Bollène (Marie-Rose Laye, née à Bollène en 1728), Sœur Madeleine, ursuline de Pernes (Dorothée de Justamond, née à Bollène en 1743) et Sœur du Coeur-de-Marie, cistercienne de Sainte-Catherine d’Avignon (Madeleine de Justamond, née à Bollène en 1754) ;
le 20 juillet : Sœur Saint-Basile, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Anne Cartier, née à Livron en 1733) ;
le 26 juillet : Sœur Saint-Augustin, sacramentine de Bollène (Marguerite Bonnet, née à Sérignan en 1719), Sœur Catherine, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Marie-Madeleine de Justamond, née à Bollène en 1724), Sœur Claire, ursuline de Bollène (Claire Dubas, née à Laudun en 1727) et Sœur du Cœur-de-Jésus, supérieure des ursulines de Sisteron (Elisabeth de Consolin, née à Courthézon en 1736).
Elles montèrent toutes joyeusement à l’échafaud, chantant et priant pour leurs persécuteurs qui admiraient leur courage : « Ces bougresses-là meurent toutes en riant ». Les dix autres religieuses détenues furent sauvées par la chute de Robespierre, le 28 juillet, et libérées en I795.
Les corps des martyres furent jetés dans des fosses communes, dans le champ Laplane (à Gabet), situé à 4 kilomètres de la ville, au bord de l’Aygues, et une chapelle y fut bâtie en 1832.
Les 32 religieuses ont été béatifiées par le pape Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939) le 10 mai 1925.
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