Saint Paul de la Croix, Saint Isaac Jogues, Saint René Goupil
19 Octobre 2018
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Saint Paul de la Croix
Fondateur des Passionnistes (1694-1775)
L’on dit que la nuit où Paul vint au monde, à Ovada, en Ligurie, une splendeur merveilleuse éclaira la chambre de sa mère.
A vingt-deux ans, il se mit à exercer, parmi les jeunes gens, une sorte d’apostolat ; ils se moquèrent d’abord de ses discours, puis réformèrent leurs mœurs, et dix d’entre eux embrassèrent plus tard la vie monastique. Ses parents voulurent le marier : il ne leva même pas les yeux sur la jeune fille qu’on lui offrait. A la mort d’un oncle il refusa son héritage, renonçant à tout pour marcher dans la voie de la pénitence chrétienne.
Il comprit qu’il était destiné à établir la congrégation des passionnistes. Aussitôt il se fit raser les cheveux, s’agenouilla devant son père et sa mère pour recevoir leur bénédiction, vêtit une grossière tunique de drap noir et alla rédiger, dans le silence de la solitude, la règle de son institut.
L’évêque d’Alexandrie lui confia quelque temps l’office de prédication et lui permit bientôt de partir pour Rome. En route, la tempête le jeta au mont Argentaro. Ce lieu désert lui sembla convenir à sa future communauté.
Benoît XIII lui conféra le sacerdoce et lui permit de s’adjoindre des compagnons de prière et d’étude. Dès lors, il jeta les fondements de son association religieuse. Elle eut, comme la plupart des grandes œuvres, un début difficile ; mais les bénédictions du ciel ne lui manquèrent pas.
En 1737 l’église et le couvent d’Argentaro furent solennellement bénits. Trois ans après, Benoît XIV fit examiner les règles des passionnistes, et les approuva par une bulle en 1746. Elles ajoutaient aux trois vœux ordinaires celui de prêcher avec amour la passion du Sauveur. Paul et ses compagnons l’accomplirent avec tant de zèle qu’ils ramenèrent dans la Foi un nombre incalculable de personnes. Paul surtout parlait des tourments du Sauveur avec une telle véhémence, que son auditoire et lui se trouvaient tout en larmes, et que les cœurs les plus durs se laissaient entraîner à la pénitence.
Les témoins ont assuré que la flamme entretenue dans la poitrine de cet homme allait parfois jusqu’à brûler le vêtement qui touchait son cœur ; et lorsqu’il montait au saint autel, des transports extatiques l’élevaient parfois même de terre, et tout son extérieur participait au resplendissement de son âme.
Saint Isaac Jogues
Missionnaire jésuite au Canada (✝ 1646)
Originaire d'Orléans, il fut missionnaire jésuite et fut envoyé au Canada. En 1642, alors qu'il évangélise les indiens Hurons, il est capturé par les Iroquois qui le mutilent atrocement et en font leur esclave. Libéré par les Hollandais, il rentre en France. Mais il veut revenir sur la terre indienne et c'est là qu'il sera massacré par les indiens Mohawks en pays iroquois, à Ossernenon, actuellement dans l'État de New York.
Isaac Jogues Jean de Brébeuf, Gabriel Lalemant, Charles Garnier, Antoine Daniel, Noël Chabanel, Isaac Jogues, René Goupil, Jean de La Lande, canonisés en 1930, patrons secondaires du Canada depuis 1940, ils sont devenus des figures nationales proposées en exemples à l'Église universelle. Avec nos découvreurs et nos fondateurs, ils sont nos architectes : leurs courses ont tracé nos routes d'eau et de fer; ils ont fixé le site de maintes de nos cités et donné leurs noms à d'innombrables institutions (hôpitaux, universités, collèges, écoles), à des villages, des paroisses, des routes et des rues du Québec. Davantage, c'est jusqu'au cœur même du sol qu'ils ont pénétré par leur sang répandu. (Les saints martyrs canadiens - diocèse d'Edmundston)
La célébration liturgique des saints martyrs canadiens a lieu le 26 septembre au Canada et le 19 octobre dans l'Église universelle.
Illustration : saints Jean de Brébeuf, Isaac Jogues et leurs compagnons prêtres martyrs, site des Jésuites de la Province de France.
À Ossernenon, alors en territoire canadien, en 1646, la passion de saint Isaac Jogues, prêtre de la Compagnie de Jésus et martyr. Réduit d'abord en esclavage par des païens, il eut les doigts coupés, puis la tête fracassée d'un coup de hache.
Martyrologe romain
Saint René Goupil
Martyr au Canada (✝ 1642)
Médecin, frère lai (laïc) jésuite et coopérateur de saint Isaac Jogues, il était missionnaire chez les Indiens. Il fut tué par un païen d'un coup de hache, à Ossernenon au Canada (*), le 29 septembre. Sa mémoire est célébrée le 19 octobre.
- vidéo de la WebTV de la CEF : Chanson de la fin du XIXe siècle qui raconte l'histoire de saint René Goupil, jésuite, missionnaire et martyr.
Il fut canonisé par Pie XI le 29 juin 1930 avec les sept autres martyrs canadiens :
René Goupil (né en Anjou),
Isaac Jogues (né à Orléans),
Jean de Brébeuf (né à Condé sur Vire)
et cinq autres missionnaires jésuites : Antoine Daniel (né à Dieppe),
Gabriel Lallement (né à Paris),
Charles Garnier (né à Paris),
Noël Chabanel (né à Saugues)
Et Jean de la Lande (né à Dieppe).
Tous furent cruellement mis à mort par les Iroquois et les Hurons alors qu'ils leur apportaient la paix et la liberté de l'Évangile. Ils ont été canonisés ensemble en 1930 et déclarés patrons secondaires du Canada.
(*) un internaute nous signale : le lieu d'Ossernenon est maintenant dans la vallée du fleuve Mohawk dans l'état de New York. Le lieudit aujourd'hui est Auriesville.
Jean de Brébeuf, Gabriel Lalemant, Charles Garnier, Antoine Daniel, Noël Chabanel, Isaac Jogues, René Goupil, Jean de La Lande, canonisés en 1930, patrons secondaires du Canada depuis 1940, ils sont devenus des figures nationales proposées en exemples à l'Église universelle. Avec nos découvreurs et nos fondateurs, ils sont nos architectes : leurs courses ont tracé nos routes d'eau et de fer ; ils ont fixé le site de maintes de nos cités et donné leurs noms à d'innombrables institutions (hôpitaux, universités, collèges, écoles), à des villages, des paroisses, des routes et des rues du Québec. Davantage, c'est jusqu'au cœur même du sol qu'ils ont pénétré par leur sang répandu. (Les saints martyrs canadiens - diocèse d'Edmundston)
La célébration liturgique des saints martyrs canadiens a lieu le 26 septembre au Canada et le 19 octobre dans l'Église universelle.
À Ossernenon au Canada, en 1642, la passion de saint René Goupil, martyr. Médecin et coopérateur de saint Isaac Jogues, il fut tué par un païen d'un coup de hache. Sa mémoire est célébrée le 19 octobre.
Voici la Prière pour nous sanctifier« Seigneur, je suis un pauvre, mais Tu peux réaliser le Miracle de me rendre meilleur »extraite de l’Exhortation Apostolique « Gaudete et Exsultate » de notre Saint-Père François sur l’appel à la Sainteté dans le monde actuel.
La Prière du Pape François« Seigneur, je suis un pauvre, mais Tu peux réaliser le Miracle de me rendre meilleur »:
« Pour être Saint, il n’est pas nécessaire d’être évêque, prêtre, religieuse ou religieux. Bien des fois, nous sommes tentés de penser que la Sainteté n’est réservée qu’à ceux qui ont la possibilité de prendre de la distance par rapport aux occupations ordinaires, afin de consacrer beaucoup de temps à la prière. Il n’en est pas ainsi. Nous sommes tous appelés à être des Saints en vivant avec amour et en offrant un témoignage personnel dans nos occupations quotidiennes, là où chacun se trouve. Es-tu une consacrée ou un consacré ? Sois Saint en vivant avec joie ton engagement. Es-tu marié ? Sois Saint en aimant et en prenant soin de ton époux ou de ton épouse, comme le Christ l’a fait avec l’Église. Es-tu un travailleur ? Sois Saint en accomplissant honnêtement et avec compétence ton travail au service de tes frères. Es-tu père, mère, grand-père ou grand-mère ? Sois Saint en enseignant avec patience aux enfants à suivre Jésus. As-tu de l’autorité ? Sois Saint en luttant pour le bien commun et en renonçant à tes intérêts personnels. Laisse la Grâce de ton Baptême porter du fruit dans un cheminement de sainteté. Permets que tout soit ouvert à Dieu et pour cela choisis-Le, choisis Dieu sans relâche. Ne te décourage pas, parce que tu as la force de l’Esprit Saint pour que ce soit possible ; et la Sainteté, au fond, c’est le fruit de l’Esprit Saint dans ta vie (cf. Ga 5, 22-23). Quand tu sens la tentation de t’enliser dans ta fragilité, lève les yeux vers le Crucifié et dis-Lui :« Seigneur, je suis un pauvre, mais Tu peux réaliser le miracle de me rendre meilleur ». Dans l’Église, Sainte et composée de pécheurs, tu trouveras tout ce dont tu as besoin pour progresser vers la Sainteté. Le Seigneur L’a remplie de Dons par sa Parole, par les Sacrements, les Sanctuaires, la vie des communautés, le témoignage de ses Saints, et par une beauté multiforme qui provient de l’Amour du Seigneur, « comme la fiancée qui se pare de ses bijoux » (Is 61, 10). Cette Sainteté à laquelle le Seigneur t’appelle grandira par de petits gestes. Par exemple : une dame va au marché pour faire des achats, elle rencontre une voisine et commence à parler, et les critiques arrivent. Mais cette femme se dit en elle-même : « Non, je ne dirai du mal de personne ». Voilà un pas dans la Sainteté ! Ensuite, à la maison, son enfant a besoin de parler de ses rêves, et, bien qu’elle soit fatiguée, elle s’assoit à côté de lui et l’écoute avec patience et affection. Voilà une autre offrande qui sanctifie ! Ensuite, elle connaît un moment d’angoisse, mais elle se souvient de l’Amour de la Vierge Marie, prend le chapelet et prie avec foi. Voilà une autre voie de sainteté ! Elle sort après dans la rue, rencontre un pauvre et s’arrête pour échanger avec lui avec affection. Voilà un autre pas ! »
« Je saisis les occasions qui se présentent chaque jour, pour accomplir les actes ordinaires de façon extraordinaire »(Cardinal François-Xavier Nguyên Van Thuân, « J’ai suivi Jésus : Un évêque témoigne », Paris 1997, p. 17.)