Messages journalier de Notre Pape François
Dans la vie, nous avons nos croix, des moments compliqués. Mais en des temps difficiles, nous sentons que l'Esprit Saint nous aide à avancer et à surmonter nos difficultés. #SainteMarthe
Confiant en la bonté du Seigneur, vous comprendrez le sens des événements et le but de votre vie.

À l’occasion de l'inauguration de la décennie des Nations unies pour l'agriculture familiale (2019-2028) le 29 mai 2019, le Pape François a adressé une lettre au directeur général de la FAO, l’Américain et Brésilien en fonction depuis 2011, José Graziano da Silva.
Le Pape François y soutient une comparaison entre le modèle familial et le modèle agricole. La famille peut nous aider à comprendre «l’interconnexion de l’humanité, de la création et de l’agriculture», a-t-il écrit à l’agronome et universitaire à la tête de l’institution qui siège à Rome
Selon les Nations unies, l’agriculture demeure le principal employeur du monde, son secteur faisant travailler 40% de la population mondiale actuelle, et représentant la principale source de revenu et d’emploi pour les ménages ruraux pauvres
Ainsi, d’après François, la vie familiale est un exemple «du principe de subsidiarité» qui, en tant que moyen de réguler les relations humaines, est capable de façonner l'ordre social.
Grâce à une subsidiarité appropriée, les pouvoirs publics - du niveau local au niveau international le plus large - peuvent collaborer avec les familles «pour développer les zones rurales, sans négliger l'objectif du bien commun et en donnant la priorité aux personnes les plus démunies», a-t-il soutenu dans sa lettre.
Dans cette «subsidiarité par le bas», qui nous aide à être attentifs et attentionnés envers nos voisins, «nous pouvons voir comment l'agriculture familiale appelle la contribution spécifique du génie féminin, si nécessaire dans toute expression de la vie en société (cf. Compendium de la doctrine sociale de l'Église, 295)», a poursuivi l’évêque de Rome, insistant sur la contribution significative des femmes à l’agriculture dans les pays en développement.
Selon l’ONU, 815 millions de personnes souffrent de la faim aujourd’hui dans le monde, soit une personne sur neuf. Le continent asiatique souffre le plus de la famine, les deux tiers de sa population. Par ailleurs, près de 2 milliards de personnes supplémentaires seront sous-alimentées d’ici à 2050.
Le Pape François, qui perçoit l’agriculture comme un moyen de développement, a aussi soutenu dans sa lettre que l'emploi des jeunes dans l'agriculture, outre le fait de lutter contre le chômage, pouvait apporter de nouvelles énergies à un secteur qui se révèle d'une importance stratégique pour les intérêts nationaux de nombreux pays.
Les objectifs onusiens du Programme 2030 ne peuvent ignorer la contribution des jeunes et leur capacité d'innovation, a plaidé le Souverain pontife.
L’importance de l’éducation et la formation à ce secteur agricole apparait ainsi cruciale aux yeux du Saint-Siège et de ses objectifs de développement humain intégral.
«Les systèmes éducatifs doivent passer de la simple transmission du savoir à la promotion de cette culture écologique, qui comprend une manière distincte de voir les choses, une façon de penser, des politiques, un programme éducatif, un mode de vie et une spiritualité qui, ensemble, suscitent une résistance face à l’avancée du paradigme technocratique», a enfin argumenté François dans la droite lignée de son encyclique Laudato Si’.
Cyprien Viet – Cité du Vatican
Le Pape a invité les responsables politiques présents à écouter le cri des pauvres et leurs préoccupations. Des millions de personnes sont confrontées à une pollution dramatique. «Elles n’ont pas d’eau suffisante ni pour elles ni pour leurs cultures ; leurs infrastructures sanitaires sont très insuffisantes, leurs habitations sont misérables», a regretté François dès le début de son intervention.
Pourtant, la société a obtenu de grands résultats dans de nombreux domaines du savoir. «Nous sommes face à une société qui est capable de progresser dans ses propositions de bien ; elle vaincra aussi la faim et la misère, si elle s’y met vraiment», a martelé le Pape, en rappelant le soutien permanent du Saint-Siège vis-à-vis des institutions internationales vouées au développement, et donc notamment le FIDA.
François a souligné la nécessité d’accroître les efforts pour atteindre les objectifs de l’Agenda 2030 pour le développement durable. «Il semble paradoxal qu’une bonne partie des 820 millions de personnes qui souffrent de la faim et de la malnutrition vive en zones rurales, se dédie à la production d’aliments et soit composée de paysans», a souligné le Pape, en relevant aussi les défis posés par l’exode rural pour l’équilibre des sociétés.
Mais face à la complexité des défis qui continuent à se poser, il faut des stratégies claires et à long terme, et ne pas se contenter d’une gestion de crise au coup par coup. Le Pape a salué les bons résultats obtenus ces dernières années par le FIDA «à travers une meilleure décentralisation, en promouvant la coopération sud-sud, en diversifiant les sources de financement et les modalités d’action», de façon à éviter une simple logique d’assistanat nord-sud qui n’encouragerait pas un réel développement.
Il faut donc faire confiance aux acteurs locaux et aux entrepreneurs pour encourager le développement rural, et «mettre la technologie réellement au service des pauvres» en reliant la science et la conscience, en tenant compte des réalités locales. «Les nouvelles technologies ne doivent pas s’opposer aux cultures locales et aux connaissances traditionnelles, mais les intégrer et agir en synergie avec elles-mêmes», a-t-il souligné.
Le Pape a enfin encouragé toutes les personnes impliquées dans cette réunion et dans les activités du FIDA, afin que leurs activités soient organisées «au bénéfice de ceux qui sont écartés et victimes de l’indifférence et de l’égoïsme ; et que nous puissions voir la défaite totale de la faim et une récolte copieuse de justice et de prospérité», a conclu le Saint-Père.

Les Actes des Apôtres, ce livre biblique écrit par saint Luc, nous parle du voyage de l'évangile dans le monde et nous montre l'union merveilleuse entre la Parole de Dieu et le Saint-Esprit qui inaugure le temps de l'évangélisation. Ainsi le Pape François a caractérisé d’emblée la nature de ces prochaines catéchèses du mercredi. Les protagonistes des Actes forment ainsi, selon lui, un «couple vivant et efficace» par la Parole et l'Esprit.
Cette Parole de Dieu est «dynamique», a-t-il estimé, car elle «irrigue» tous les terrains sur lesquels elle tombe. S’appuyant sur les écrits de l’évangéliste saint Luc, le Pape a expliqué comment la parole humaine devenait efficace «non grâce à la rhétorique, qui est l'art de bien parler», mais «grâce au Saint-Esprit, le ''dýnamis'' de Dieu», c’est-à-dire, la dynamique de Dieu, sa force «qui a le pouvoir de purifier la parole, et de lui faire porter la vie».
Et là intervient justement, selon le Successeur de Pierre, la différence entre la Bible et les livres d’histoires. «Les paroles de la Bible sont inspirées par le Saint-Esprit qui donne une force très grande, une force différente qui nous aide à faire de cette parole une graine de sainteté, une graine de vie».
«Lorsque l’Esprit rend visite à la parole humaine, elle devient dynamique, à l’instar de la "dynamite", capable d’éclairer les cœurs et de faire éclater les schémas, les résistances et les murs de division, ouvrant de nouvelles voies et élargissant les frontières du peuple de Dieu», a-t-il détaillé.
Le Saint-Esprit apparaît donc comme celui qui donne «une sonorité vibrante et incisive» à notre parole humaine fragile.
C’est d’ailleurs par l'Esprit que Jésus a choisi ses apôtres, et qu’il a garanti la persévérance et la fécondité de leur proclamation, a poursuivi François.
En fait, a-t-il relevé, «le baptême dans le Saint-Esprit est l'expérience qui nous permet d'entrer dans une communion personnelle avec Dieu et de participer à sa ‘’volonté salvifique universelle’’, en acquérant le don de la ‘’parresia’’, du courage, c'est-à-dire de prononcer une parole claire, libre, efficace, pleine d'amour pour le Christ et pour les frères».
Il n'y a donc pas de lutte pour gagner ou mériter le don de Dieu, car «tout est donné gratuitement et en temps voulu». «Le Seigneur donne tout gratuitement. Le salut ne peut pas être acheté, il n'est pas payé: c'est un cadeau gratuit», a ajouté le Saint-Père.
Le Christ invite son peuple «à ne pas vivre le présent avec anxiété, mais à faire alliance avec le temps». Il s’agit ainsi d’attendre que le Père «dynamise» les cœurs avec son Esprit, «pour pouvoir participer à un témoignage missionnaire capable de rayonner de Jérusalem à la Samarie et d'aller au-delà de la frontière d'Israël pour atteindre les périphéries du monde».
Et comment attendre la force, les dýnamis de Dieu, à l’instar des apôtres? Prier dans l'unité et avec persévérance, a répondu le Pape. «C'est par la prière que l'on surmonte la solitude, la tentation, la suspicion et que l’on ouvre son cœur à la communion».
Et le Saint-Père de compléter: «La présence des femmes et de Marie, la mère de Jésus, intensifie cette expérience, car elles ont d'abord appris du Maître à témoigner de la fidélité de l'amour et de la force de la communion qui surmonte toute peur».