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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Tensions USA-Iran

Tensions USA-Iran : le nonce à Téhéran témoigne de l’inquiétude du Saint-Siège
Joint par téléphone à Téhéran, Mgr Leo Boccardi décrit la situation de tension et de protestation provoquée par l'assassinat du général Solemaini après le raid américain : il rappelle que les armes de la négociation et de la justice doivent être utilisées.
 

Amedeo Lomonaco - Cité du Vatican

L'escalade du conflit entre Washington et Téhéran, suite à la mort d'une des figures clés de l'establishment iranien, le général Qassem Soleimani, victime d'une attaque aérienne américaine, suscite l'inquiétude du Saint-Siège, le Pape François suivant l'évolution de la situation et priant pour la paix. Nous en avons parlé avec le Nonce Apostolique en Iran, Mgr Leo Boccardi :

«Le Pape a été informé de ce qui se passe en ces heures dans toute la région et aussi en Iran, après l'assassinat du général Solemaini. Tout cela suscite des inquiétudes et nous montre combien il est difficile de construire et de croire en la paix. La bonne politique est au service de la paix, toute la communauté internationale doit se mettre au service de la paix, non seulement dans la région mais dans le monde entier. Il est certain qu'il y a beaucoup de tension en Iran en ce moment. Il y a eu des manifestations où, après l'incrédulité, il y a eu de la violence, de la douleur et des protestations.

Un moment très difficile et très délicat. Qu'est-ce qui est important en ce moment ?

L'appel est de faire baisser la tension, d'appeler tout le monde à la négociation et de croire au dialogue en sachant, comme l'histoire nous l'a toujours appris, que la guerre et les armes ne sont pas les solutions aux problèmes qui affligent le monde aujourd'hui. Nous devons croire en la négociation. Nous devons croire au dialogue. Nous devons renoncer aux conflits et nous armer des autres armes de la justice et de la bonne volonté.

Pour utiliser ces " armes " de justice et de bonne volonté, que devons-nous faire?

Nous devons continuer à faire tous les efforts possibles pour porter la situation au Moyen-Orient à l'attention de la communauté internationale. Une situation qui doit être résolue et chacun doit être appelé à la responsabilité directe que nous avons. Pacta sunt servanda, dit une règle importante de la diplomatie. Et les règles de droit doivent être respectées par tous.»

03 janvier 2020, 18:55

Des Iraniens rassemblés à Téhéran contre les Etats-Unis qui ont éliminé le général Soleimani lors d'une frappe, le vendredi 3 janvier 2020.

Montée des tensions entre l'Iran et les États-Unis après la mort du général Soleimani
Cela sonne comme une déclaration de guerre. Le président américain Donald Trump a ordonné un raid meurtrier en Irak, qui a fait plusieurs victimes ce vendredi 3 janvier, à l’aube, dont l’un des hommes les puissants d’Iran: le général Qassem Soleimani, le chef de la force Qods des Gardiens de la révolution, l’homme clé de l’influence iranienne au Moyen Orient.
 

Adélaïde Patrignani / Marie Duhamel– Cité du Vatican

L’opération s’est passé aux premières heures du jour: une frappe aérienne américaine a visé le convoi du général Qassem Soleimani à l’aéroport de Bagdad, la capitale irakienne. Le dirigeant d’Al Qods, l’unité d’élite des Gardiens de la révolution iraniens, a donc été tué, ainsi que le numéro deux de la milice irakienne du Hachd al Chaabi, une coalition de paramilitaires majoritairement pro-Iran, intégrés aux forces armées de l'État irakien. En tout, 9 personnes sont mortes. Le bombardement a eu lieu sur ordre du président américain, mais le Congrès américain lui, n’aurait pas été consulté ni prévenu, selon un élu démocrate.

Cette opération divise fortement au sein de la classe politique américaine. D’un côté, on trouve les démocrates, qui redoutent l’escalade avec l’Iran. «Le président Trump vient de jeter un bâton de dynamite dans une poudrière» a dénoncé l’ancien vice-président et actuel candidat à la primaire démocrate Joe Biden. Cela «nous amène plus près d'une autre guerre désastreuse au Moyen-Orient» a déclaré Bernie Sanders, autre candidat à la primaire démocrate. Côté républicain en revanche, on serre les rangs derrière la stratégie de Donald Trump. Un sénateur a par exemple salué une «action courageuse».

Appel à la vengeance

Pendant ce temps, en Iran, tout laisse à penser que cet assassinat ne sera pas impuni. Le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a appelé aujourd’hui à une «vengeance implacable» contre les «criminels», et il a décrété un deuil national de trois jours suite à ce qu’il appelle le «martyre» de ce haut commandant des Gardiens de la révolution. Le ministre iranien des Affaires étrangères voit quant à lui une «escalade extrêmement dangereuse et imprudente» de la part des États-Unis. Enfin le conseil de sécurité nationale iranien s’est réuni en urgence ce vendredi.

Il faut dire que le général Soleimani, 62 ans, était une figure clé de la République Islamique et de son influence au Moyen-Orient. Comme chef de la Force Al Qods, qu’il dirigeait déjà quand les États-Unis ont envahi l’Afghanistan en 2001, il était responsable des opérations extérieures de l’Iran. Le général Soleimani a ainsi renforcé le poids diplomatique de Téhéran, notamment en Irak et en Syrie. Il avait par exemple un rôle important depuis 2018 dans les tractations en vue de former un gouvernement en Irak. Certains le voyaient aussi comme un personnage central des relations de Téhéran avec le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien. Enfin, le militaire bénéficiait d’une grande popularité en Iran. Selon une étude, 83% des Iraniens en avaient une opinion favorable en 2018, plus que le président Hassan Rohani et le chef de la diplomatie.

Reste donc à savoir quelle forme prendra la riposte iranienne.  

En Irak, le gouvernement n’a pas encore réagi, mais le puissant leader chiite Moqtada Sadr a annoncé réactiver sa milice anti-Américains. Quant au Hachd al Chaabi, un chef de la milice pro-iranienne appelle «tous les combattants» à se «tenir prêts».

Manifestation massive en Iran

Dès l’annonce de cette nouvelle ce vendredi 3 janvier, la foule s’est réunie dans les rues du pays. Dans la capitale Téhéran mais aussi dans plusieurs villes iraniennes dont Kerman, la ville natale du général Soleimani. Des rassemblements en mémoire du général et contre les Etats-Unis. Les Iraniens ont défilé en brandissant des portraits du chef de la force al-Qods et du grand ayatollah Ali Khamenei, «À mort l’Amérique» scandait la foule, de nombreux drapeaux américains ont été brûlés.

Qui était le général Souleimani et quelle peut être la riposte de l'Iran ? La réponse de David Rigoulet-Roze, chercheur rattaché à l’Institut Français d’Analyse Stratégique, associé à l’IRIS et rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques.

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