17 Octobre 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Etymologie germanique : "bald", hardi et "win", ami
Des internautes nous signalent que ce nom a été porté par les Rois de Jérusalem pendant plusieurs générations (12e siècle) et en particulier par Baudoin IV dit le roi Mézel ou Lépreux, homme remarquable qui, en des temps de guerres, a su maintenir un îlot de paix, de conscience chrétienne et humaine, de façon tout à fait brillante. Son courage est d'autant plus mis en avant par sa capacité à réaliser toutes ses choses durant sa courte vie (1160-1185) en dépit de l'horrible fardeau qu'est la lèpre.
Troisième évêque d’Antioche, en Syrie, Ignace d’origine païenne et converti au christianisme à l’âge mûr, est condamné au martyr durant la persécution de Trajan. Après un long et douloureux voyage témoigné par sept admirables lettres, il arrive à Rome où il subit le martyr au Colisée.
Antioche, dans l’actuelle Syrie, est la troisième grande du monde antique, après Rome et Alexandrie d’Egypte. Ignace devient évêque autour de l’an 69, en succédant ainsi à Saint Evode, mais surtout à l’apôtre Pierre qui avait fondé l’Eglise en cette cité. Originaire d’une famille païenne non romaine, Ignace s’était converti au christianisme à l’âge adulte, grâce à la prédication de saint Jean l’Evangéliste qui était arrivé dans ces territoires.
Ignace est un évêque solide, un pasteur plein de zèle. Les disciples de son Eglise le définissent comme un « croyant de feu», comme le suggère justement l’étymologie de son nom. C’est durant son épiscopat que commence la terrible persécution de l’empereur Trajan. Comme évêque il en est lui aussi victime; il refuse d’abjurer et pour cela il est condamné à être transféré comme prisonnier à Rome où il sera broyé par les bêtes sauvages au Colisée durant les célébration de l‘empereur victorieux en Dacie. Ainsi commence son très voyage vers l’échafaud, durant lequel il sera souvent torturé par les gardes, jusqu’à l’arrivée à Rome et l’exécution de la condamnation, en 107.
De son voyage vers la mort, il nous reste sept très belles lettres qui sont aussi un document inimitable de la vie de l’Eglise de l’époque. Arrivé à Smyrne il écrivit les quatre premières lettres, dont trois sont adressées à autant de communautés de l’Asie Mineure: Ephèse, Magnésie, et Tralles. Dans celles-ci, il remercie pour les nombreuses marques d’affection à son égard. La quatrième, au contraire, est adressée à l’Eglise de Rom où il supplie de ne pas mettre d’obstacle à son martyre dont il se sent honoré, et le considère comme une possibilité qui est donnée de parcourir à nouveau la vie et la Passion de Jésus. De passage à Troas, Ignace écrit trois autres lettres à la l’Eglise de Philadelphie, de Smyrne et à l’évêque de cette dernière ville, Polycarpe. Dans ses lettes il demande aux fidèles de soutenir l’Eglise d’Antioche, éprouvée par l’imminent sort de son pasteur; il donne d’intéressantes directives à l’évêque sur l’exercice de la fonction épiscopale. En outre, Ignace nous laisse des pages de vraies déclaration d’amour au Christ et à son Eglise qui pour la première fois est définie «catholique»; on y trouve aussi des témoignages de la conception tripartite du ministère chrétien entre évêque, presbytres et diacres; en plus il donne des directives sur comment contrattaquer l’hérésie docétiste qui professait que l’Incarnation du Fils était seulement apparente et non réelle. Mais surtout, dans ses lettres, il exhorte instamment les fidèles, et les prie de maintenir l’Eglise unie contre tout et contre tous.
Certains auteurs assurent qu'Ignace fut ce petit enfant que Notre-Seigneur plaça au milieu des Apôtres lorsque, pour leur donner une leçon d'humilité, Il leur dit: Si vous ne devenez semblables à de petits enfants, vous n'entrerez jamais dans le royaume des Cieux. Ce qui est certain, c'est qu'il était un familier des premiers disciples du Sauveur, disciple lui-même de saint Jean, l'Apôtre bien-aimé.
Ignace fut un grand évêque, un homme d'une rare sainteté; mais sa gloire est surtout son martyre. Conduit devant l'empereur Trajan, il subit un long interrogatoire:
"C'est donc toi, vilain démon, qui insultes nos dieux?
-- Nul autre que vous n'a jamais appelé Théophore un mauvais démon.
-- Qu'entends-tu par ce mot Théophore?
-- Celui qui porte Jésus-Christ dans son coeur.
-- Crois-tu donc que nous ne portons pas nos dieux dans notre coeur?
-- Vos dieux! Ce ne sont que des démons; il n'y a qu'un Dieu Créateur, un Jésus-Christ, Fils de Dieu, dont le règne est éternel.
-- Sacrifie aux dieux, je te ferai pontife de Jupiter et père du Sénat.
-- Tes honneurs ne sont rien pour un prêtre du Christ."
Trajan, irrité, le fait conduire en prison. "Quel honneur pour moi, Seigneur, s'écrie le martyr, d'être mis dans les fers pour l'amour de Vous!" et il présente ses mains aux chaînes en les baisant à genoux.
L'interrogatoire du lendemain se termina par ces belles paroles d'Ignace: "Je ne sacrifierai point; je ne crains ni les tourments, ni la mort, parce que j'ai hâte d'aller à Dieu."
Condamné aux bêtes, il fut conduit d'Antioche à Rome par Smyrne, Troade, Ostie. Son passage fut partout un triomphe; il fit couler partout des larmes de douleur et d'admiration:
"Je vais à la mort avec joie, pouvait-il dire. Laissez-moi servir de pâture aux lions et aux ours. Je suis le froment de Dieu; il faut que je sois moulu sous leurs dents pour devenir un pain digne de Jésus-Christ. Rien ne me touche, tout m'est indifférent, hors l'espérance de posséder mon Dieu. Que le feu me réduise en cendres, que j'expire sur le gibet d'une mort infâme; que sous la dent des tigres furieux et des lions affamés tout mon corps soit broyé; que les démons se réunissent pour épuiser sur moi leur rage: je souffrirai tout avec joie, pourvu que je jouisse de Jésus-Christ." Quel langage et quel amour!
Saint Ignace, dévoré par un lion, répéta le nom de Jésus jusqu'au dernier soupir. Il ne resta de son corps que quelques os qui furent transportés à Antioche.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Le prophète qui rappelle au peuple infidèle l'Alliance divine que Dieu a nouée avec lui. Cet amour déçu du Seigneur est un appel à la réconciliation «Tu es mon peuple.» (Osée 2.25)
Face aux injustices sociales de son temps et à l'infidélité religieuse du Peuple d'Israël, Osée faisait appel à une religion du cœur inspirée par l'amour de Dieu.
Commémoraison de saint Osée, prophète, vers 750 avant le Christ. Il ne se contenta pas de parler mais indiqua aussi, par sa manière de vivre, au peuple d'Israël infidèle que Dieu était l'époux toujours fidèle et saisi d'une miséricorde infinie.
Martyrologe romain
Martyrologe Romain :Commémoraison de saint Osée, prophète, vers 750 avant le Christ. Il ne se contenta pas de parler mais indiqua aussi, par sa manière de vivre, au peuple d’Israël infidèle que Dieu était l’époux toujours fidèle et saisi d’une miséricorde infinie.
Solenne ou Zélie.
Sa vie est difficile à connaître. Elle aurait quitté son Poitou natal pour venir à Chartres auprès du pèlerinage célèbre à la Vierge Marie, où elle serait morte martyre.
Plusieurs localités, surtout dans le Poitou, portent son nom.
Une sainte légendaire - La vie de sainte Soline, autrefois fêtée le 17 mai, ne manque dans ses différentes versions ni d'invraisemblances ni d'anachronismes. Cette jeune fille, native du Mellois au 1e siècle, aurait subi le martyre à Chartres. Ses restes y furent inhumés dans l'église Saint-Pierre. Illustration, vitrail chapelle latérale.
Soline, Souline, Soulaine...: il faut sans doute retenir des variantes de ce nom leur caractère solaire, rappelé naguère dans l'oraison de la messe de la sainte mythique née sur les bords de la Dive. (église de Sainte-Soline du secteur de Lezay, diocèse de Poitiers)