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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? »

Évangile de Jésus-Christ
selon saint Matthieu 9,14-15.


En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? »
Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

 

Saint Romanos le Mélode (?-v. 560)
compositeur d'hymnes

Hymne « Adam et Ève », 1-5 ; SC 99 (Hymnes; trad. J. Grosdidier de Maton; Éd. du Cerf 1964, p. 71 rev.)
« Alors ils jeûneront »
 

Livre-toi, mon âme, au repentir ; unis-toi au Christ par la pensée ; crie en gémissant : « Accorde-moi le pardon de mes actions mauvaises, afin que je reçoive de toi, qui seul es bon (Mc 10,18), l'absolution et la vie éternelle ». (...)

             Moïse et Élie, ces tours de feu, étaient grands dans leurs œuvres. (...) Ils sont les premiers parmi les prophètes, ils parlaient librement à Dieu, ils se plaisaient à s'approcher de lui pour le prier et s'entretenir avec lui face à face (Ex 34,5; 1R 19,13) — chose étonnante et incroyable. Néanmoins, ils avaient soin de recourir au jeûne, qui les menait à Dieu (Ex 34,28; 1R 19,8). Le jeûne, avec les œuvres, procure donc la vie éternelle.

            Par le jeûne, les démons sont repoussés comme par une épée, car ils n'en supportent pas les joies ; ce qu'ils aiment, c'est le jouisseur et l'ivrogne. Mais s'ils regardent le visage du jeûne, ils ne peuvent pas tenir ; ils s'enfuient bien loin, comme nous l'enseigne le Christ notre Dieu en disant : « C'est par le jeûne et la prière qu'on vient à bout de la race des démons » (cf Mc 9,29). Voilà pourquoi on nous enseigne que le jeûne donne aux hommes la vie éternelle. (...) 

            Le jeûne rend à ceux qui le pratiquent la maison paternelle d'où Adam fut expulsé. (...) C'est Dieu lui-même, l'ami des hommes (Sg 1,6), qui avait d'abord confié au jeûne l'homme qu'il avait créé, comme à une mère aimante, comme à un maître. À un seul arbre il lui a interdit de goûter (Gn 2,17). Et si l'homme avait observé ce jeûne, il aurait habité avec les anges. Mais il l'a rejeté et a trouvé les peines et la mort, l'âpreté des épines et des ronces, et l'angoisse d'une vie douloureuse (Gn 3,17s). Or, si dans le Paradis le jeûne se révèle profitable, combien plus l'est-il ici-bas, pour nous procurer la vie éternelle !

 

Méditation de l'évangile du père Gabriel

Ce passage s'adresse en premier aux apôtres. La présence de Jésus, la vie, le dynamisme de son équipe, toujours par monts et par vaux, leur enlèvent toute pensée de jeûne et de pénitence. Mais Jésus les avertit, Lui parti, ils auront leurs jours de jeûne.

Une question sur le jeûne

“Mais les scribes et les pharisiens lui dirent : Les disciples de Jean jeûnent fréquemment et font des prières, et de même ceux des pharisiens, tandis que les tiens mangent et boivent !”

L'humour de Jésus leur répond que sa présence n'a rien de triste et que lui présent, ses amis ne peuvent vraiment pas jeûner.

“Et Jésus leur dit : Pouvez-vous faire jeûner les garçons de noce pendant que l'époux est avec eux ? Des jours viendront… et après que l'époux leur aura été enlevé, alors ils jeûneront dans ces jours-là”

S'il ose se donner le titre mystérieux “d'époux”, c'est qu'Il a “épousé” la nature humaine pour devenir ainsi l'ami par excellence de tout homme. En Lui, l'homme s'unit à la divinité comme l'épouse à son époux.

Jésus ne critique pas le jeûne des disciples de Jean et des pharisiens mais il montre vis-à-vis de ces observances, bien souvent ambigües dans leur motivation, une grande liberté d'esprit. Pour les siens, Il préfèrent l'atmosphère d'amitié qui lui rappelle la joie d'une noce, à des pénitences spectaculaires. L'intimité avec le Christ, la liberté des relations entre Lui et les siens lui semblent bien plus valables que la tristesse stérile et orgueilleuse de la pénitence.

Ce passage s'adresse en premier aux apôtres. La présence de Jésus, la vie, le dynamisme de son équipe, toujours par monts et par vaux, leur enlèvent toute pensée de jeûne et de pénitence. Mais Jésus les avertit, Lui parti, ils auront leurs jours de jeûne.

Car dans la vie spirituelle, dans notre vie d'union avec Dieu, il y a aussi des jours sombres où le Seigneur s'éclipse, et où il nous faut jeûner…L'époux ne reste pas toujours près de nous, mais la qualité de l'amour se mesure à la fidélité de l'épouse durant l'absence de l'époux.

C'est là, aux heures de séparations que le Seigneur nous attend. Aussi notre vie spirituelle comprend-elle toujours cette alternance de présence et d'absence.

Il n'y a pas à s'étonner non plus du fol enthousiasme et de la joie provocante des nouveaux convertis;  pour un temps, ils sont les garçons d'honneur de l'éternelle noce du Fils de l'homme.

L'image du vin nouveau est tout autant suggestive du dynamisme de sa doctrine et de la joie puissante qu'elle nous apporte.

“Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; car autrement, le vin nouveau romprait les outres et se répandrait, tandis que les outres seraient perdues. Mais il faut mettre vin nouveau en outres neuves”

Il y avait aussi beaucoup d'humour à comparer les pharisiens et leurs scribes à de vieilles outres, incapables de recevoir le vin nouveau de la Bonne Nouvelle. Habitués qu'ils sont au vin vieux, ils ne peuvent goûter le nouveau.

“Et personne, pendant qu'il boit du vin vieux, ne veut du nouveau, car il dit : le vieux est bon !”

Jésus n'imite pas, ne calque pas, n'emprunte pas. Sa doctrine si originale se développera avec tant de vitalité qu'elle ne tolérera pas de mélanges. Elle va bouillonner comme le vin nouveau dans des outres neuves. Mais le faux mosaïsme des pharisiens ne peut recevoir cette jeune sève. Ces pauvres gens sont rétrécis, figés dans leurs traditions, alors que la doctrine du Christ est toute de vie, de joie et d'épanouissement.

Ses apôtres, ses garçons d'honneur sont les boute-en-train des noces du Royaume.

“Personne ne met du vin nouveau dans les vieilles outres ; autrement, le vin rompra les outres, et le vin sera perdu, aussi bien que les outres ; mais, vin nouveau en outres neuves !”

Dans l'image de la pièce neuve, rapportée sur un vieux vêtement, en lisant ce même verset dans les trois évangiles synoptiques, j'ai l'impression que deux des témoins ont rapporté, en gros, l'exemple du Seigneur, mais que Luc, lui, rapporte la comparaison du Seigneur dans toute sa fraîcheur. La femme qui écoutait et qui lui a transmis la scène n'a pas tronqué l'histoire. Elle avait nom Marie.

“On ne déchire pas un habit neuf pour réparer un vieux” Les deux autres témoins ne parlent que “de pièces neuves sur un vieil habit”

Père Gabriel

 

Homélies du Père Gilbert Adam

Vendredi après les Cendres

Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ?

"Alors les disciples de Jean le Baptiste s’approchent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ?"

Les pharisiens et les disciples de Jean ne comprennent pas pourquoi les disciples de Jésus ne jeûnent pas. Jésus, lors de la tentation dans le désert, jeûne à cause de l’impossibilité de se procurer de la nourriture. David se mit aussi à jeûner lorsqu’il suppliait Dieu de sauver l’enfant de la femme d’Urie. Les disciples de Jean le Baptiste savent que Dieu peut être atteint par l’offrande et le sacrifice, c’est ainsi qu’ils servent Dieu. Le peuple de Dieu est considéré comme l’épouse de Dieu, il vient à lui comme à l’Epoux. Jésus, le Fils de Dieu venu parmi nous, vit dans l’Amour de Dieu et le souci de ses frères. Il est venu parmi les hommes comme le Bien Aimé. Le Peuple de Dieu est aimé par lui d’un amour véritable. Le cœur humain est porteur de souffrances, de blocages et de brisures qui doivent être libérés pour entrer dans le mystère des noces de l’Agneau. Il comprend cet Amour de Dieu en se mettant dans une attitude d’adoration. L’amour de Dieu provoque l’ouverture du cœur pour les frères. Jésus est l’Époux de son Peuple, il éveille en lui les capacités d’amour qui sont cachées dans son cœur. C’est ainsi qu’il touche l’humanité blessée en son intimité et qu’il la guérit.

"Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? »

Jésus se présente comme l’Epoux, il manifeste combien Dieu est bon, il fait refleurir notre visage. Par lui, la tendresse de Dieu nous enveloppe pour nous guérir. Nous demeurons dans l’humilité en mettant à profit les temps d’illumination et de joie qui annoncent les noces ! Il est bon d’être proche de Jésus qui fait surgir de notre être la tendresse dont nous avons besoin pour être purifiés. Le jeûne que Jésus annonce est d’une grande fécondité, il nous transforme en profondeur ! Nous le vivons dans la nuit de la foi en attendant le ciel à la suite de Jésus ! La femme qui a touché le manteau de Jésus a été guérie avant que Jésus ne lui ait adressé une parole libératrice ! Quand elle verra Jésus vivre sa Passion, elle comprendra la source de la vie nouvelle qui lui fut donnée. Lors de la résurrection de la fillette du centurion, Jésus est demeuré dans l’humilité, il n’a pas montré son pouvoir souverain de Fils de Dieu. L’amour gratuit des frères est le signe de l’amour de Dieu qui agit en nous. Dans l’amour de Dieu vécu dans la nuit de la foi, nous nous mettons au service des autres.

"Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront."

«  Dans le Carême, Jésus nous donne de travailler pour la paix dans le monde. Le jeûne n’est pas imposé de façon formelle, il est conseillé d’y recourir pour obtenir certains exaucements. Dans l’appréhension du danger, c’est un devoir de proclamer que nous ne serons pas heureux si nous sommes en guerre les uns contre les autres. Jamais la logique de la guerre ne peut assurer l’avenir de l’humanité. Le vrai jeûne ne se borne pas à une pratique extérieure, il implique l’abandon du mal. Anne servait Dieu dans le jeûne et la prière. Quand Lazare est malade, ses sœurs le pleurent et vont prévenir Jésus : « Celui que tu aimes est malade. » Si Jésus demeure au dehors, loin de la maison de Lazare, c’est pour former ses apôtres. Marthe et Marie, avec l’absence de Jésus, vont entrer dans un vrai « jeûne. » Elles diront combien elles ont souffert de son absence. C’est dans la résurrection de Lazare qu’elles vont comprendre la véritable action de Jésus, la raison de son retard. Il est la Résurrection et la vie. L’époux est enlevé au ciel par sa Passion et son Ascension. Un nouveau jeûne se révèle d’une grande fécondité spirituelle.

Nous demandons la grâce d’entendre la Parole de Dieu et d’être renouvelés dans la tendresse de notre Dieu.

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