Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Fait-on jeûner les invités de la noce, quand l’Époux est avec eux ?  Ces jours là l’Époux partira  et à partir de là, ils jeûneront. 

ÉVANGILE
« Des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, ils jeûneront » (Lc 5, 33-39)

Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis la lumière du monde, dit le Seigneur.
Celui qui me suit aura la lumière de la vie.
Alléluia. (Jn 8, 12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

    En ce temps-là,
    les pharisiens et les scribes dirent à Jésus :
« Les disciples de Jean le Baptiste jeûnent souvent
et font des prières ;
de même ceux des pharisiens.
Au contraire, les tiens mangent et boivent ! »
    Jésus leur dit :
« Pouvez-vous faire jeûner les invités de la noce,
pendant que l’Époux est avec eux ?
    Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ;
alors, en ces jours-là, ils jeûneront. »

    Il leur dit aussi en parabole :
« Personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf
pour le coudre sur un vieux vêtement.
Autrement, on aura déchiré le neuf,
et le morceau qui vient du neuf
ne s’accordera pas avec le vieux.
    Et personne ne met du vin nouveau
dans de vieilles outres ;
autrement, le vin nouveau fera éclater les outres,
il se répandra
et les outres seront perdues.
    Mais on doit mettre le vin nouveau dans des outres neuves.
    Jamais celui qui a bu du vin vieux ne désire du nouveau.
Car il dit : “C’est le vieux qui est bon.” »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

PAROLES DU SAINT PÈRe

Nous serons toujours tentés de jeter cette nouveauté de l’Évangile, ce vin nouveau, dans les vieilles attitudes... C'est le péché, nous sommes tous pécheurs. Mais reconnaissez-le : "C'est un péché". Ne dites pas que cela va comme ça. Non ! Les vieux vins ne peuvent pas apporter du vin nouveau. C'est la nouveauté de l'Évangile. Et si nous avons quelque chose qui n'est pas à Lui, il faut se repentir, demander pardon et aller de l'avant.
Que le Seigneur nous donne à tous la grâce d'avoir toujours cette joie, comme si nous allions nous marier. Et aussi d'avoir cette fidélité qui fait que le seul époux est le Seigneur. (Homélie à Sainte-Marthe du 6 septembre 2013)

Une question sur le jeûne

Ce passage s'adresse en premier aux apôtres. La présence de Jésus, la vie, le dynamisme de son équipe, toujours par monts et par vaux, leur enlèvent toute pensée de jeûne et de pénitence. Mais Jésus les avertit, Lui parti, ils auront leurs jours de jeûne.

 

Méditation de l'évangile du vendredi 4 septembre

“Mais les scribes et les pharisiens lui dirent : Les disciples de Jean jeûnent fréquemment et font des prières, et de même ceux des pharisiens, tandis que les tiens mangent et boivent !”

L'humour de Jésus leur répond que sa présence n'a rien de triste et que lui présent, ses amis ne peuvent vraiment pas jeûner.

“Et Jésus leur dit : Pouvez-vous faire jeûner les garçons de noce pendant que l'époux est avec eux ? Des jours viendront… et après que l'époux leur aura été enlevé, alors ils jeûneront dans ces jours-là”

S'il ose se donner le titre mystérieux “d'époux”, c'est qu'Il a “épousé” la nature humaine pour devenir ainsi l'ami par excellence de tout homme. En Lui, l'homme s'unit à la divinité comme l'épouse à son époux.

Jésus ne critique pas le jeûne des disciples de Jean et des pharisiens mais il montre vis-à-vis de ces observances, bien souvent ambigües dans leur motivation, une grande liberté d'esprit. Pour les siens, Il préfèrent l'atmosphère d'amitié qui lui rappelle la joie d'une noce, à des pénitences spectaculaires. L'intimité avec le Christ, la liberté des relations entre Lui et les siens lui semblent bien plus valables que la tristesse stérile et orgueilleuse de la pénitence.

Ce passage s'adresse en premier aux apôtres. La présence de Jésus, la vie, le dynamisme de son équipe, toujours par monts et par vaux, leur enlèvent toute pensée de jeûne et de pénitence. Mais Jésus les avertit, Lui parti, ils auront leurs jours de jeûne.

Car dans la vie spirituelle, dans notre vie d'union avec Dieu, il y a aussi des jours sombres où le Seigneur s'éclipse, et où il nous faut jeûner…L'époux ne reste pas toujours près de nous, mais la qualité de l'amour se mesure à la fidélité de l'épouse durant l'absence de l'époux.

C'est là, aux heures de séparations que le Seigneur nous attend. Aussi notre vie spirituelle comprend-elle toujours cette alternance de présence et d'absence.

Il n'y a pas à s'étonner non plus du fol enthousiasme et de la joie provocante des nouveaux convertis;  pour un temps, ils sont les garçons d'honneur de l'éternelle noce du Fils de l'homme.

L'image du vin nouveau est tout autant suggestive du dynamisme de sa doctrine et de la joie puissante qu'elle nous apporte.

“Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; car autrement, le vin nouveau romprait les outres et se répandrait, tandis que les outres seraient perdues. Mais il faut mettre vin nouveau en outres neuves”

Il y avait aussi beaucoup d'humour à comparer les pharisiens et leurs scribes à de vieilles outres, incapables de recevoir le vin nouveau de la Bonne Nouvelle. Habitués qu'ils sont au vin vieux, ils ne peuvent goûter le nouveau.

“Et personne, pendant qu'il boit du vin vieux, ne veut du nouveau, car il dit : le vieux est bon !”

Jésus n'imite pas, ne calque pas, n'emprunte pas. Sa doctrine si originale se développera avec tant de vitalité qu'elle ne tolérera pas de mélanges. Elle va bouillonner comme le vin nouveau dans des outres neuves. Mais le faux mosaïsme des pharisiens ne peut recevoir cette jeune sève. Ces pauvres gens sont rétrécis, figés dans leurs traditions, alors que la doctrine du Christ est toute de vie, de joie et d'épanouissement.

Ses apôtres, ses garçons d'honneur sont les boute-en-train des noces du Royaume.

“Personne ne met du vin nouveau dans les vieilles outres ; autrement, le vin rompra les outres, et le vin sera perdu, aussi bien que les outres ; mais, vin nouveau en outres neuves !”

Dans l'image de la pièce neuve, rapportée sur un vieux vêtement, en lisant ce même verset dans les trois évangiles synoptiques, j'ai l'impression que deux des témoins ont rapporté, en gros, l'exemple du Seigneur, mais que Luc, lui, rapporte la comparaison du Seigneur dans toute sa fraîcheur. La femme qui écoutait et qui lui a transmis la scène n'a pas tronqué l'histoire. Elle avait nom Marie.

“On ne déchire pas un habit neuf pour réparer un vieux” Les deux autres témoins ne parlent que “de pièces neuves sur un vieil habit”


Père Gabriel

Saint Augustin (354-430)

évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église

Sermon 210, 5(7), PL 38, 1047-1054 (Œuvres complètes, t. VII; Sermons sur les temps liturgiques, pour le carême VI; trad. sous la direction de M. Raulx; Éd. Louis Guérin 1868, p. 202-203; rev. et français modernisé)

« Un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé : ces jours-là ils jeûneront »

Que « nos reins soient ceints et nos lampes allumées » ; soyons comme « des serviteurs qui attendent que leur maître revienne des noces » (Lc 12,35). Ne soyons pas comme ces impies qui disent : « Mangeons et buvons, car nous mourrons demain » (1Co 15,32). Plus le jour de notre mort est incertain, plus les épreuves de cette vie sont douloureuses ; et plus aussi nous devons jeûner et prier, car effectivement, nous mourrons demain. « Encore un peu de temps, disait le Seigneur à ses disciples, et vous ne me verrez plus, et encore un peu de temps et vous me verrez » (Jn 16,16). Maintenant, c'est l'heure dont il a dit : « Vous serez dans la tristesse, mais le monde sera dans la joie » (v. 20) ; c'est le temps de cette vie remplie d'épreuves, où nous voyageons loin de lui. « Mais, ajoute-t-il, je vous verrai de nouveau, et votre cœur se réjouira, et personne ne vous enlèvera votre joie » (v. 22).

Dès maintenant l'espérance que nous donne ainsi celui qui est fidèle dans ses promesses ne nous laisse pas sans quelque joie, jusqu'à ce que nous soyons comblés de la joie surabondante du jour où « nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu'il est » (1Jn 3,2), et où « personne ne pourra nous enlever cette joie » (...) « Une femme qui enfante, dit notre Seigneur, est dans la peine parce que son heure est venue. Mais quand l'enfant est né, elle éprouve une grande joie parce qu'un être humain est né dans le monde » (Jn 16,21). C'est cette joie que personne ne pourra nous enlever et dont nous serons comblés lorsque nous passerons de la conception présente de la foi à la lumière éternelle. Jeûnons donc maintenant, et prions, puisque nous sommes dans les jours de l'enfantement

Homélie du Père Gilbert Adam
Il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves,
« On disait un jour à Jésus : « Les disciples de Jean jeûnent souvent et font des prières ; de même ceux des pharisiens. Au contraire, tes disciples mangent et boivent ! »

Jésus leur dit : « Est-ce que vous pouvez faire jeûner les invités de la noce, pendant que l’Époux est avec eux ? Mais un temps viendra où l’Époux leur sera enlevé : ces jours-là, ils jeûneront. » Pour le peuple élu, l’Epoux était représenté comme l’Amour de Dieu pour son épouse. Cette analogie exprime la qualité « sponsale » de l’amour de Dieu : « Ton époux c’est ton créateur, » disait Isaïe. Pour Jésus, le jeûne est la traduction de l’absence du Bien-Aimé, de l’Époux. C’est quand Jésus sera enlevé aux disciples, par la Passion et l’ensevelissement, par son Ascension auprès du Père, que nous aurons l’expérience du véritable jeune. Dans le temps de l’Église que nous vivons, l’enseignement de Jésus a des conséquences importantes pour notre vie. Jésus est invisible, nous sommes dans l’attente de son retour. Nous sommes dans l’attente de la rencontre finale ou nous pourrons le voir face à face. Pendant ce temps où Jésus est absent, il se manifeste à nous dans la foi. Le jeûne a son sens et sa place. Jésus donne ainsi la seule raison du jeûne : "Les compagnons de l’Époux jeûneront quand l’Époux leur sera enlevé."

Et Jésus dit pour eux une parabole : « Personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf pour le coudre sur un vieux vêtement. Autrement, on aura déchiré le neuf, et le morceau ajouté, qui vient du neuf, ne s’accordera pas avec le vieux. 
​​​​​​​
Il est difficile d’entrer dans le nouvel Amour que Jésus est venu apporter. Jésus utilise deux paraboles qui manifestent la réalité de l’esprit nouveau qu’il apporte. Ce nouvel Amour n’est pas au goût de tout le monde. Souvent nous en ignorons l’existence. Ainsi nous ne voyons pas la différence avec le vieux vin. Ceux qui sont mal disposés à accueillir le vin nouveau de Jésus, ne reconnaissent pas la partie sensible de leur être qui est désir, attente de Dieu. Il nous faut creuser ce désir du cœur de Jésus et de Marie. Il y a en notre corps et en notre âme une profonde correspondance à l’Amour infini de Dieu. Le mystère des noces de l’Agneau est annoncé. Jésus nous invite à rejoindre ce niveau secret de notre personne humaine. C’est un lieu où il n’y a pas de limites, hors celle de l’Amour, là, c’est le cœur qui compte. Nous pouvons être paralysés de toutes manières, être limités de toutes parts, le cœur spirituel ne sera jamais limité. Dans l’adversité, le cœur peut se développer d’une manière étonnante. La Croix de Jésus est l’annonce du plus grand amour. Dieu est le Bien-aimé, et nous attendons son retour.

Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le vin nouveau fera éclater les outres, il se répandra et les outres seront perdues. Mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves. 
Jamais celui qui a bu du vieux ne désire du nouveau. Car il dit : ’C’est le vieux qui est bon.’ » Jeûner, c’est prendre conscience de l’absence du Christ Jésus. C’est souffrir de l’impossibilité sur la terre de pouvoir l’étreindre, de le voir, de le contempler de nos yeux de chair. Vivre dans la foi est une richesse extraordinaire, mais c’est une richesse obscure. La foi nous renvoie au désir, à l’attente, à l’espérance de la vision. L’amour qui nous lie à Jésus est l’amour de l’Époux de l’humanité. C’est l’Époux de chacun de nous. Il y a entre Lui et nous une intimité si profonde qu’elle suscite en nous un désir, une attente, un émerveillement. Cet Amour nouveau ne peut être vécu que dans un être renouvelé ! Notre cœur retentit constamment du désir du Christ-Jésus dans notre esprit et dans notre corps. C’est la raison pour laquelle Jésus parle d’outres neuves. Si notre cœur est dans le désir, dans l’appel et dans l’attente, il est normal que notre corps participe à cette attente, à ce vide, à cette aspiration. « Se livrer » à cet Amour signifie devenir un don désintéressé de nous même, de la manière la plus entière et la plus radicale possible.

Nous demandons la grâce de demeurer dans cet amour de Dieu, de vivre au rythme de cet amour-là et d’y demeurer.

Père Gilbert Adam
9 rue du Lavoir
60350 Trosly-Breuil

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article