Seigneur Jésus, aide-moi à vraiment aimer mon prochain.
Aimer correctement.
1. Contexte
Le refrain du psaume nous dit : « Le Seigneur aime son peuple. » (Ps 149, 4) Cela est juste et vrai. L’Évangile d’aujourd’hui nous offre un exemple concret de l’amour de Dieu envers son peuple. Jésus critique durement et de façon négative les pasteurs de son peuple, pasteurs qui ont été choisis afin qu’ils puissent conduire le peuple de Dieu à Dieu, par une vie sainte. Les pasteurs ont toujours été là pour guider le peuple. Ils vivent parmi le peuple pour le guider vers Dieu. Les pharisiens donnaient une grande importance aux lois pour mieux parfaire leurs vies et ainsi plaire à Dieu. Mais la tentation de se rendre parfaits en une vie irréprochable louée, non plus à Dieu, mais au respect de la lettre de la loi et de la norme, avait fait d’eux des hommes orgueilleux qui ne savaient plus distinguer l’essentiel et l’important du secondaire.
2. L’intérêt prioritaire
D’un point de vue psychologique, l’homme doit être guidé par un intérêt prioritaire qui puisse l’amener à accomplir de grandes choses. Il peut en avoir plusieurs. Les pharisiens avaient choisi comme intérêt prioritaire de se parfaire en une conduite irréprochable dans l’accomplissement de la loi. Le Seigneur avait donné un intérêt prioritaire depuis longtemps déjà : « Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’Unique. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. » (Dt 6, 4-5) et avant : « Tu aimeras le prochain comme toi-même. » (Lv 19, 18) Remettre les choses à sa place permet de mieux voir, de prendre de bonnes décisions. Les dix commandements sont une explicitation de ces deux premiers commandements. Les respecter, nous dans un premier temps puis ensuite aider notre prochain à les suivre. Tous ont comme base l’amour vers Dieu et son prochain. C’est un mouvement vers l’extérieur. Le chrétien essaie de ne pas être tourné vers lui-même, de combattre contre l’égoïsme. Le mouvement intérieur des pharisiens était tourné non vers l’extérieur mais bien vers eux-mêmes.
3. « Se jeter à l’eau » et prendre un repas avec le Christ
Le chrétien prêche par sa vie, la vie telle que Dieu l’avait imaginée lorsqu’il nous a pensés et créés. La suivre n’est pas simple. Mais le moteur, ce qui nous motive et nous permet d’aller de l’avant, c’est Dieu. Il est notre « intérêt prioritaire » et avec lui notre prochain. C’est l’amour qui fait bouger notre vie : l’amour envers Dieu et notre prochain et non envers nous-mêmes.
Les pharisiens s’aimaient et ont donc retiré Dieu et leur prochain de leurs cœurs, de leurs vies. Aimer, c’est être ce samaritain qui s’est arrêté sur la route pour prendre soin d’un inconnu. Aimer, c’est vêtir celui qui est nu, visiter celui qui est malade, celui qui est en prison. Aimer, c’est aussi et surtout alimenter ma relation avec le Christ. S’aimer, c’est aimer le Christ et le suivre, prendre le chemin qu’il a conçu pour moi. S’aimer, c’est vouloir aller au paradis, non pas en suivant mes conditions mais bien celles du Seigneur, pour être heureux. Les conditions du Christ sont le véritable amour, qui va jusqu’à s’oublier pour l’autre.
Marie ma Mère, le chemin de l’amour est semé d’embûches et souvent je confonds mon égoïsme au véritable amour. Aide-moi à ne pas avoir peur de me sacrifier un petit peu.
Réciter cette prière à l’Esprit-Saint : « Ô Esprit-Saint, enseigne-moi ce que je dois penser, dire, taire, écrire, faire. Enseigne-moi à œuvrer pour le bien des hommes, l’accomplissement de ma mission et le Règne du Christ sur terre. Amen. »